C’est un test clé que vient de boucler le Starship, la super-fusée de SpaceX, en attendant son vol orbital.

C’est un nouveau jalon que vient de franchir SpaceX dans le développement de sa super-fusée. Mardi 24 janvier, l’entreprise américaine a annoncé avoir bouclé avec succès une phase critique en vue de la préparation du tout premier vol orbital eu Starship. Il s’agit de la « répétition générale humide » — appelée en anglais « wet dress rehearsal ».

Chargement des réservoirs, comme pour un vrai vol

Cette formulation peut échapper à celles et ceux qui suivent de loin le secteur spatial. Elle désigne en fait le moment où les réservoirs du lanceur sont remplis par de l’ergol — le « carburant » de la fusée — liquide. C’est pour cela que l’on parle d’un test « humide ». Dans le cas du Starship, les réservoirs sont remplis d’un mélange d’oxygène liquide et de méthane liquide.

C’est une étape qui n’est pas tout à fait anodine et l’agence spatiale américaine en sait quelque chose. Lorsqu’il a fallu procéder au même « wet dresse rehearsal » pour le Space Launch System, la super-fusée de la Nasa qui servira à ramener des astronautes vers la Lune, quelques difficultés ont été observées. Ce sont des tonnes de liquide inflammable qui circulent dans les tuyaux.

L’essai conduit par SpaceX a été accompagné d’un compte à rebours symbolique, pour « vérifier la séquence complète » avant un vrai décollage, mais aussi contrôler « les performances du vaisseau et de la plate-forme orbitale » en vue des missions à venir. C’est à « Starbase », surnom donné au spatioport de SpaceX situé au Texas, que le remplissage a eu lieu.

Starship
Le support qui porte le Starship, plus le bras articulé, qui évite une éventuelle bascule. // Source : SpaceX

C’était la première fois que le premier étage de la fusée — appelé SuperHeavy — était chargé avec l’ergol. Et, pour le coup, ce segment était effectivement super lourd. SpaceX évoque dans son tweet le chargement de 10 millions de livres, soit plus de 4 500 tonnes de carburant. On remarquera d’ailleurs le support sous la fusée devant soutenir la fusée chargée à bloc.

Finalement, la seule partie qui n’a pas eu lieu est le « tir statique », qui désigne la mise à feu, sans décollage, de la propulsion principale, pour vérifier que tout est prêt pour un vrai tir. En général, cette étape survient quelques heures ou bien la veille d’une vraie mission. Dans le cas du Starship, ce sera vraisemblablement lors de son test de vol orbital, qui se fait attendre.

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