Fermier n’est pas une vie de tout repos, encore moins en plein Moyen-Âge. S’occuper des récoltes, des animaux, de sa maison… À vous d’organiser vos tours au mieux pour optimiser vos actions, en évitant surtout de mourir de faim.
Chaque joueur est à la tête d’une famille paysanne, composée de deux membres en début de partie. À son tour, on en pose un sur une case libre du plateau de jeu commun. Ces cases correspondent à des actions bien spécifiques : labourer un champ, semer des céréales, couper du bois, construire une étable, s’occuper des animaux (cochons, moutons et bœufs), faire des enfants (de la main-d’œuvre fraîche pour les prochains tours !), agrandir sa maison pour accueillir sa progéniture, la rénover, construire des aménagements, tels un fourneau, un moulin, un entrepôt, etc. Quand tous les pions ont été posés, on les reprend, et un nouveau tour commence, toutes les cases étant à nouveau disponibles.
L’objectif est d’agrandir petit à petit votre ferme, pour marquer un maximum de points de victoire en fin de partie, après quatorze tours. Chacune de vos tuiles (pâturages, champs, etc.) rapporte des points, tout comme vos animaux, vos céréales encore en stock, les membres de votre famille, etc.
Mais vous pouvez également perdre des points si vous n’arrivez pas à nourrir tout ce petit monde. En effet, régulièrement pendant la partie, ont lieu des phases de récolte. Vous pourrez ainsi récolter les céréales semées précédemment dans vos champs, vos animaux se reproduiront, à condition d’avoir de la place pour accueillir les nouveaux arrivants, mais surtout vous devrez nourrir chacun de vos fermiers. En cuisant des animaux si vous avez construit le fourneau, ou du pain dans votre four en argile, ou dans le pire des cas, en mendiant, synonyme d’une perte de trois points de victoire à chaque fois.
Petit à petit votre ferme prend forme, et une dynamique se met en place à mesure que les tours se suivent… à condition que vos adversaires ne viennent pas mettre des bâtons dans les roues de votre stratégie.
Pourquoi jouer à Agricola Famille ?
Alors que nous vous avions déjà présenté la version originelle d’Agricola, voici qu’arrive son petit frère, le très justement suffixé « Famille ». Pour faire simple, c’est la même chose, mais pour un public bien différent.
Même si le premier du nom est un de nos jeux favoris, il n’est pas destiné à n’importe qui, surtout pas à des joueurs débutants. Tout en ayant des règles de base très simples, le jeu est dense, touffu, bourré de choix et de possibilités.
Son petit frère, la version familiale donc, en reprend les principaux traits et mécaniques, mais de façon plus simple, plus courte, dans un jeu épuré de tous ces petits points de détails qui le rendaient assez complexe.
Par exemple, là où avant on devait gérer céréales et légumes, ces derniers ont maintenant disparu. Votre maison se contentera d’être construite en bois ou en argile, laissant de côté la pierre. L’ordre d’arrivée des différentes actions sur le plateau de jeu est toujours le même, alors qu’il était aléatoire précédemment, demandant une gymnastique cérébrale supplémentaire en début de chaque nouvelle partie. Surtout, les dizaines et dizaines de cartes d’aménagements (bâtiments et autres) laissent leur place à quelques tuiles, toujours les mêmes.
La même chose, mais pour un public bien différent
Évidemment, cette simplification a un impact direct sur la profondeur du jeu et son renouvellement. Il a en revanche le grand mérite d’en ouvrir l’accès à un autre public, moins friand de grosses prises de tête pendant plusieurs heures.
D’autant que la substantifique moelle reste bien présente. À commencer par la thématique, toujours aussi bien rendue, surtout pour un jeu de gestion, subjuguée par le matériel. Des dizaines de pions en bois, représentant des cochons, céréales, moutons, et autres, de belles tuiles en carton, le tout bénéficiant d’illustrations refaites pour l’occasion, plus en adéquation avec le public visé.
Les sensations procurées ont été conservées, l’anticipation étant toujours le maître-mot du jeu. Comment faire pour couper du bois, pour ensuite construire des étables qui pourront accueillir vos animaux, tout en labourant vos champs pour y semer vos graines, alors que le garde-manger est vide, et que vos paysans ont faim ? Vous voudriez tout faire, mais vous n’en avez pas le temps. Il faut gérer ses ressources, planifier ses actions, et surtout éviter de vous faire chiper les meilleures places par vos adversaires. Les nœuds au cerveau restent bien présents, ils sont juste plus petits et moins serrés, avec moins de choix.
Grâce à ce nouveau venu, la gamme couvre maintenant l’ensemble du spectre des joueurs. Que ce soit les avides de stratégie, avec Agricola premier du nom, les aficionados du jeu en duo, avec Agricola Big Box 2 joueurs, et enfin un public familial, avec ce dernier opus. Quelle que soit votre appétence, il y a un Agricola qui saura vous combler.
- Agricola Famille est un jeu d’Uwe Rosenberg
- Illustré par Limetown Studio
- Édité par Funforge
- Pour 1 à 4 joueurs à partir de 8 ans
- Pour des parties d’environ 45 minutes
- Au prix de 29,90 € chez Philibert
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