Apple va au devant de nouveaux ennuis. Selon le Wall Street Journal, le groupe américain baisserait le montant des rémunérations des artistes lorsque leurs chansons sont écoutées pendant la période d'essai gratuite. Un choix qui risque de faire controverse alors que la société sort tout juste d'une polémique.

Apple enchaîne les faux pas avec son service de musique illimitée en streaming. Après une présentation jugée médiocre de sa nouvelle plateforme musicale et une controverse médiatique avec la chanteuse Taylor Swift, l'entreprise risque d'être confrontée à une autre polémique, et cela alors même que le lancement d'Apple Music n'a même pas encore eu lieu (le site ouvrira ses portes le 30 juin).

Selon le Wall Street Journal, Apple pourrait verser des rémunérations plus faibles aux musiciens lorsque leurs chansons sont jouées pendant la période d'essai gratuite de 3 mois accordée à chaque nouvel utilisateur. Ce n'est qu'à l'expiration de ce délai que le niveau de rémunération est réévalué à la hausse, mais à la condition que l'usager ayant bénéficié de cette gratuité accepte ensuite de prendre un abonnement.

Il est prévu que la répartition des gains se fasse ainsi entre Apple et les artistes : 71,5 % de l'abonnement va aux créateurs, tandis que le reste (28,5 %) va dans la poche de la firme de Cupertino. L'on pouvait croire que cette répartition s'appliquait dès le premier jour d'utilisation du service, que l'utilisateur utilise l'offre d'essai gratuite ou paie son abonnement. Le Wall Street Journal laisse penser le contraire.

Quel sera le montant que les artistes percevront pendant la période d'essai gratuite ? Le journal américain ne cite aucun taux, Apple ayant refusé d'entrer dans ces détails. Cependant, le fait que l'entreprise évoque une hausse des rémunérations une fois que les auditeurs commencent à payer laisse bien entendre que les musiciens seront moins payés pendant la découverte d'Apple Music.

Si les informations du Wall Street Journal sont confirmées, alors l'attitude est vraiment incompréhensible. Le groupe américain prend le risque de replonger dans une controverse alors même qu'il sort tout juste de celle avec Taylor Swift (qui a d'ailleurs remporté son bras de fer, en obligeant le groupe américain qu'il paie les artistes, même pendant les trois mois d'essai gratuit).

Ce comportement est d'autant plus atterrant que le groupe américain a cherché au fil des ans à construire une image pro-musique. Image qui a été écornée en quelques jours par la bataille autour de la rémunération des artistes pendant la période gratuite. Pour une entreprise qui se veut pro-musique, et a fortiori pour une entreprise qui est assise sur un tas d'or, c'est mesquin.

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