Cette semaine, direction les donjons pour affronter des monstres, éviter des pièges, mais surtout aider Tatillon le sorcier et ses assistants, les gnomes Annabelle et Kevin. Tout ça dans CoraQuest, notre jeu de société de la semaine.

Kapuchon est une petite ville tranquille entourée de collines, de forêts, de rivières. Enfin, surtout depuis que le maléfique sorcier Vizma Kapuche a disparu. Mais des signes de sa méchanceté persistent, notamment dans le sombre, humide et dangereux donjon de Kapuche. Et devinez qui va le visiter…

CoraQuest est un jeu coopératif d’exploration de donjons, qui peut se jouer jusqu’à quatre joueurs, et notamment avec des enfants. Dans tous les cas, quatre héros, parmi huit proposés dans la boîte, s’engouffrent en ces lieux sinistres, pour retrouver les assistants de leur ami Tatillon, pour récupérer un délicieux gâteau volé par les monstres, pour aider Kevin le gnome à réparer une bêtise, etc. Si vous jouez seul, vous contrôlez les quatre personnages, si vous êtes quatre, chacun en contrôle un, etc.

CoraQuest
Source : Barbu Inc.

Un donjon est toujours constitué des mêmes 13 ou 17 (selon la durée de partie souhaitée) salles, auxquelles s’en ajoutent quatre autres, spéciales, selon le scénario joué. Chacun des dix scénarios possibles spécifie le contexte, les conditions de victoire et de défaite, et décrit les événements qui se produisent quand un des lieux spéciaux est découvert.

À son tour, un héros peut effectuer deux actions : se déplacer pour explorer de nouvelles pièces du donjon, fouiller un coffre (attention aux pièges !), ranimer un compagnon étourdi, échanger un objet avec un camarade, ou combattre un monstre. Les combats se résolvent simplement en lançant des dés. Mais pas de panique ! Si on rate son coup, on profite d’un avantage, un dé en plus, pour sa prochaine attaque.

Quand tous les héros ont joué, vient le tour des monstres. Ces derniers se contentent de taper sur les personnages ou de se déplacer s’ils sont trop loin. Il existe quatre monstres de base (gobelin, orc, etc.) et plusieurs boss de fin.

CoraQuest
Source : Sean

Les héros et les monstres sont caractérisés par leurs points de vie, leur valeur de combat, de déplacement, et un pouvoir spécifique. Chaque héros commence la partie avec son arme fétiche, mais peut en trouver de nouvelles, plus puissantes, et d’autres objets (potion, armure, etc.), au cours de l’aventure.

Enfin, un astucieux système contraint le groupe de héros à constamment explorer le donjon, sous peine de voir poper des araignées géantes dans plusieurs salles.

Pourquoi jouer à CoraQuest ?

Ce qui étonne en premier en ouvrant une boîte de CoraQuest est la profusion de matériel qui s’en dégage. Des dés, des cartes, des jetons, des compteurs de points de vie, et surtout une trentaine de silhouettes pour les monstres et les héros. L’éditeur a eu la très bonne idée d’utiliser des figurines en carton plutôt que de bourrer son jeu de « kiloplastique » inutile.

CoraQuest
Source : Barbu Inc.

D’autant que l’ensemble est très joliment illustré, avec une forte dose de choupitude. Et pour cause : les illustrations sont toutes inspirées de dessins d’enfants. C’est ainsi complètement raccord avec le public visé, en famille, avec des enfants. Et même avec les créateurs du jeu. En effet, ce dernier est sorti tout droit de l’imagination de Cora, une petite fille de 8 ans, et de son papa, qui ont profité du confinement pour créer CoraQuest.

Mais jeu pour enfants n’est pas synonyme de jeu simpliste, en tout cas pas dans le cas présent. Les règles sont certes simples, mais complètes. Plusieurs types d’armes (au corps-à-corps ou à distance), lignes de vue, pouvoirs et objets spéciaux, scénarisation des aventures, etc. Cela signifie donc bien qu’un adulte doit accompagner les enfants, jouer avec eux, surtout pour les plus petits. Ne serait-ce que pour la lecture.

Évidemment, on est loin de la profondeur et de la complexité d’un Gloomhaven ou d’un Descent, les maîtres en la matière. Il n’empêche, on peut aussi prendre plaisir à y jouer uniquement entre adultes. C’est simple, léger, mignon comme tout, et une partie ne dure pas plus d’une heure.

CoraQuest
Source : Dan Hughes

C’est d’ailleurs sur ce dernier point que porte notre unique reproche. Si la durée est idéale pour des adultes ou des adolescents, des enfants plus jeunes pourraient trouver les parties un peu longuettes. Il vaut mieux alors les découper en deux sessions, pour garder l’attention de tout le monde intacte. En attendant, ils peuvent, pourquoi pas, créer leurs propres héros ou monstres sur le site dédié. Encore une chouette idée !

Un financement participatif vient tout juste de se boucler, offrant la possibilité de jouer en campagne, et proposant de nouveaux héros, monstres, trésors, etc. On espère que l’adaptation française rencontre le succès qu’elle mérite pour que l’extension soit également traduite.

À l’approche des fêtes de fin d’année, CoraQuest est donc une très chouette idée de cadeau pour vos enfants, auquel vous pourrez jouer avec eux sans craindre de vous ennuyer. C’est joli, simple, mais complet, avec une durée de vie et un renouvellement assurés grâce aux scénarios à la difficulté croissante et avec quelques nouvelles façons de jouer. Et même si nous avons très largement dépassé l’âge minimum indiqué, nous y avons tout de même pris beaucoup de plaisir.

  • CoraQuest est un jeu de Cora Hughes et Dan Hughes
  • Illustré par Cora Hughes et Gary King
  • Édité par Barbu Inc.
  • Pour 1 à 4 joueurs à partir de 6 ans
  • Pour des parties d’environ 45 minutes
  • Au prix de 39,90 € chez Philibert

Le verdict


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