Kim Dotcom, le fondateur du site de téléchargement MegaUpload, poursuit la Nouvelle-Zélande en justice et lui réclame 6,8 milliards de dollars. Selon des documents que la BBC s’est procurés, la somme demandée devrait couvrir ce qu’il estime avoir perdu avec la fermeture de son entreprise, les « opportunités d’affaires » manquées depuis et le coût de son procès, notamment. Kim Dotcom possédait 68 % des parts de MegaUpload lors de sa fermeture en 2012.
La plainte s’appuie sur la « négligence » dont la Nouvelle-Zélande aurait fait preuve, selon lui, au cours de son arrestation puis pendant la procédure d’extradition vers les États-Unis. Il estime notamment qu’une atteinte au droit d’auteur ne suffisait pas à justifier une procédure d’extradition. « Selon la loi sur le droit d’auteur néo-zélandaise, la violation de droit d’auteur en ligne n’est pas un crime », a affirmé Kim Dotcom à la BBC.
Un anniversaire et un mariage
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Kim Dotcom a le sens du timing. La plainte a été déposée le 20 janvier, soit six ans exactement après son arrestation spectaculaire par les autorités néo-zélandaises, qui avaient atterri en hélicoptère dans son jardin. Et Dotcom a annoncé dans la foulée de sa plainte… qu’il se mariait.
At this minute, 6 years ago, two helicopters packed with anti-terror troops armed with Bushmaster rifles landed in front of my house to enforce an arrest warrant based on a non-criminal claim of secondary online copyright infringement and I’m getting married today ? #Anniversary
— Kim Dotcom (@KimDotcom) January 19, 2018
Le fondateur de MegaUpload et six complices sont poursuivis aux États-Unis pour racket, blanchiment d’argent et trois chefs de contrefaçon, en bande organisée. Ils risquent donc au total autour de 60 ans de prison.
MegaUpload s’était spécialisé dans l’hébergement de fichiers à distance, et était notamment utilisé par les internautes pour s’échanger des fichiers illégalement. Le site était fréquenté par plus de 50 millions de visiteurs par jour, et comptait 4 % du trafic mondial. Selon l’accusation, les sites du réseau Mega (MegaUpload, MegaVideo…) auraient provoqué la perte de plus d’un demi-milliard de dollars à l’industrie du divertissement.
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