Le dossier classifié sur l’assassinat de JFK devait être rendu public cette semaine selon la temporalité américaine, mais Donald Trump a décidé de repousser cette date après en avoir fait une promesse.

La loi américaine de 1992 fixe la date butoir pour la déclassification des archives du dossier John Fitzgerald Kennedy au 26 octobre 2017. Or seul le président des États-Unis peut bloquer cette échéance et Donald Trump s’était engagé, à plusieurs reprises, à livrer l’intégralité des documents.

Or selon le Washington Post, le 21 octobre, le conseil de sécurité nationale confirmait que la CIA et le FBI avaient rédigé des mémos invitant le Président à ne pas déclassifier certains documents. Nonobstant ces demandes, Donald Trump confirmait, le même jour, sur Twitter qu’il publierait les JFK Files. Alors même que les deux agences avaient déjà fait part de leurs incertitudes.

Il s’agit de demandes qui vont dans le sens d’une protection de ces agences qui pourraient exposer des enjeux de sécurité nationale. Donald Trump a donc finalement exigé un délai supplémentaire de 6 mois pour prendre en compte ces demandes pourtant déjà remises à son administration.

Julian Assange, de l’organisation WikiLeaks, s’est ensuite insurgé contre ce nouveau délai dans lequel il voit une preuve de la volonté des agences d’affaiblir Trump — qui a pourtant lui-même provoqué cet imbroglio. Il explique : « les agences ont eu littéralement 25 années pour préparer cette publication programmée ». Ce qu’elles ont fait, avec l’agence des archives nationales (NARA), comme en témoignent les différents mémos adressés à la Maison-Blanche avant cette date.

Assange semble reprendre, sans pincette, la version défendue par l’administration Trump dans un mémo publié in extremis qui se pose en victime des agences alors même que le délai aurait été dispensable si la Maison-Blanche avait répondu au FBI et à la CIA début octobre.

En outre, WikiLeaks propose désormais une récompense de 100 000 $ en l’échange des fichiers JFK si ces documents prouvent « une violation de la loi, une erreur administrative, ou des insuffisances. »

Le coup politique de Donald Trump est pourtant clair, mais WikiLeaks se jette dans la brèche ouverte par Washington. Du conspirationnisme opportuniste de bon aloi alors que les raisons invoquées par la CIA et le FBI sont connues depuis le début du mois.

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