La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a publié ce mercredi les résultats du troisième baromètre (.pdf) conduit par l'institut IFOP. Comme pour les éditions précédentes, il s'agit d'évaluer les pratiques et perceptions des internautes français vis-à-vis des contenus culturels sur Internet.
Dans un contexte marqué par la suppression de la peine de coupure de l'accès à Internet dans le cadre de la riposte graduée et de la disparition prochaine de la Haute Autorité, les conclusions de cette étude risquent fort de contrarier les ayants droit. En effet, il apparaît que le nombre d'usagers déclarant avoir des pratiques illicites pour accéder à des contenus culturels est en très légère augmentation depuis 2012.
En effet, ces derniers représentent environ un internaute sur quatre. "24 % des consommateurs ont déclaré avoir des pratiques illicites (mixtes ou exclusives), une fois encore ce chiffre reste à un niveau comparable à celui d’octobre 2012 (22 %)". Si le niveau est effectivement proche de celui mesuré l'an dernier, il n'en demeure pas moins que la tendance est à la hausse.
Sur une plus longue période temps, c'est-à-dire en prenant en compte 2011, la Hadopi présente un meilleur bilan. "La consommation licite a augmenté et la consommation illicite dans son ensemble (mixte ou exclusive) a diminué. Seule la consommation illicite exclusive s’est maintenue, faisant probablement écho à l’importance de l’habitude de le choix des consommateurs de se détourner de l’offre licite", écrit (.pdf) l'autorité.
Les statistiques fournies par la Hadopi doivent cependant prises avec précaution, non pas tant parce qu'elles souffriraient d'un défaut de méthodologie que parce que les internautes eux-mêmes ont parfois une grande difficulté à connaître la réalité de leurs propres pratiques. Cela contribue à fausser partiellement les conclusions que l'on peut tirer de ce genre d'enquête.
La Hadopi reconnaît d'ailleurs indirectement ce point. Dans son baromètre, elle écrit que "les internautes continuent de penser en majorité qu'un contenu payant est forcément légal (56 %) et une part importante d'entre eux ne sait pas se prononcer sur ce point (28 %)".
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !