L'écologie, c'est de l'économie. Les entreprises du secteur des nouvelles technologies mettent de plus en plus en avant leurs efforts de réduction de leur empreinte carbone, non seulement parce qu'il s'agit d'un argument marketing apprécié des utilisateurs, mais aussi et surtout parce qu'elles leur permettent de réaliser des réductions de leurs factures énergétiques. Notamment au regard de la taxe carbone.
On sait l'Union Européenne très impliquée sur le sujet. L'an dernier, Bruxelles a par exemple mis en avant les gains écologiques du projet de cloud européen Eurocloud, qui reposerait sur des processeurs 3D spécialement conçus pour réduire drastiquement la consommation d'énergie. Ce lundi, la Commission européenne a publié une étude qui pose les premières pierres de l'adoption d'un "cadre commun de mesure permettant de mieux évaluer,à et au final de réduire, les émissions de CO2" par les services TIC.
Actuellement, il n'existe aucun instrument reconnu universellement qui permette de comparer les niveaux d'émissions de gaz carboniques par différents prestataires de services numériques. Mais le rapport retient 10 instruments de mesure et normes comparables, qui ont fait l'objet de tests par 27 entreprises et associations entre décembre 2011 et septembre 2012 : Alcatel-Lucent, AMD, AUO, BT, Cisco, Dassault Systèmes, Dell, EECA-ESIA, Ericsson, GSMA, Hitachi, HP, Huawei, Intel, Lenovo, NEC, Nokia, Nokia Siemens Networks, Orange, Sagemcom, SAP, Telecom Italia, Telefónica et TeliaSonera (étrangement, trois organisations ont demandé à garder l'anonymat).
"Les produits et services TIC consomment aujourd’hui 8 à 10 % de l’électricité dans l’UE et produisent jusqu’à 4 % de ses émissions de carbone", assure la Commission, qui s'inquiète de ce qu'une seule requête sur Internet "peut produire entre quelques dixièmes de grammes et quelques grammes d’émissions de CO2, selon le type d’énergie assurant le fonctionnement des appareils utilisés".
Mais la publication du rapport sur la comparabilité des méthodes de mesure n'est qu'une première étape d'un long parcours. "La prochaine étape de cette initiative de la Commission européenne consistera à faire en sorte que le secteur des TIC et les autres secteurs concernés emploient ces méthodes au quotidien. Dans les mois à venir la Commission procèdera à des consultations avec les parties prenantes et le secteur afin de définir la meilleure façon d’y parvenir", indique la Commission.
L'an dernier, Google avait reçu un satisfecit de Greenpeace pour ses efforts environnementaux. Cisco, Ericsson, Fujitsu et Vodafone avaient également fait bonne figure dans le rapport Greenpeace publié en février 2012.
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