Mega arrive dans quelques heures, un an jour pour jour après la fermeture de MegaUpload. L'occasion pour Numerama de faire le point sur les fonctionnalités dévoilées par Kim Dotcom au fil de ces derniers mois.

Ce n'est plus qu'une question d'heures. Mega, le successeur de MegaUpload, ouvrira ses portes ce week-end. Très attendu par les internautes, le service d'hébergement de fichiers en un clic ambitionne d'aller plus loin encore que l'ancienne plateforme de stockage, fermée il y a un an suite à une opération de police internationale conduite par les autorités américaines.

Depuis son retour sur Internet, et malgré la pression qui pèse sur ses épaules, Kim Dotcom s'est démené pour mettre sur pied son nouveau projet. Soucieux de faire parler de lui, Kim Dotctom s'est efforcé ces  derniers mois d'alimenter le buzz en ne lâchant des informations qu'au compte-goutte. Parmi elles, quelques-unes méritent de s'y attarder. Numerama fait le point.

Espace de stockage

Quel sera l'espace de stockage accordé à chaque nouvel inscrit ? 50 Go pour un compte gratuit. C'est une taille importante, qui pourra être étendue dans le cadre d'une formule payante dont les contours devront être précisés. Il reste également à déterminer si d'autres différences notables séparent un compte gratuit d'une souscription (limite de consommation de bande-passante pour l'offre gratuite par exemple).

Combien de fichiers Mega pourra-t-il gérer ? Autant que l'espace peut accueillir. Cela dépendra donc de l'espace que chaque fichier occupera. Mais il est clair qu'un compte gratuit pour accueillir plusieurs milliers de fichiers musicaux et des centaines de vidéos.  À l'usager de déterminer ce qu'il accepte de mettre ou pas  dans le cloud pour gérer l'espace disponible.

Téléchargement accéléré

Les captures d'écran publiées cette semaine par Kim Dotcom sur Twitter révèlent également l'existence de plusieurs options censées optimiser les transferts. Ainsi, il sera possible d'envoyer jusqu'à six fichiers dans le cloud ou d'en rapatrier six d'un coup. Le gestionnaire de téléchargement propose aussi de régler (manuellement ou non) un seuil maximal au niveau de l'upload.

Cet outil est accompagné d'un paramètre permettant à l'usager de choisir s'il veut activer ou non le protocole de sécurisation des échanges sur Internet (SSL). Activé, le protocole renforce la confidentialité des transferts. Désactivé, l'outil ne dégrade plus les performances du transfert. Libre à l'utilisateur de s'en servir en fonction de ses besoins… et de la nature des contenus envoyés dans le cloud.

Chiffrement des données

En parlant de sécurité, la question de la protection du compte, des données personnelles et des fichiers se pose. Kim Dotcom ne s'est jusqu'à présent guère attardé sur ces sujets, même si les toutes premières captures d'écran ont permis de voir qu'une clé RSA de 2048 bits est générée lors de la création d'un nouveau compte. Personne d'autre n'est censé avoir la clé.

Ce chiffrement ne protège pas seulement l'utilisateur. Il constitue aussi une protection pour Mega, en le déresponsabilisant des fichiers qui sont envoyés sur son service. Puisque Mega n'est pas censé avoir la clé, il n'est pas censé savoir ce qu'il y a sur les comptes. Autrement, le service n'est pas responsable d'une violation de la propriété intellectuelle. En tout cas, c'est l'argument que le site avancera à coup sûr.

Nom de domaine de la Nouvelle-Zélande

Où seront localisés les serveurs de Mega ? En Nouvelle-Zélande et, à mesure que le service prendra de l'ampleur, sans doute ailleurs. Du côté du nom de domaine, c'est l'extension de premier niveau de la Nouvelle-Zélande qui a été choisie : .co.nz. Une façon pour le site de se tenir hors de portée des autorités américaines, qui peuvent agir sur les domaines génériques en .com, .net et .org.

À l'origine, Kim Dotcom avait jeté son dévolu sur l'extension nationale de premier niveau du Gabon pour faire un jeu de mot avec le nom de son service. Il souhaitait enregistrer le nom de domaine "Me" pour y accoler ensuite ".ga". Mais la fermeture du site par les autorités gabonaises ont mis fin à la plaisanterie de Kim Dotcom, qui a dû se rabattre sur la Nouvelle-Zélande.

Centre d'assistance

Mega proposera en outre une assistance aux usagers de la plateforme. Décrit par The Register, ce service pourra être joint par téléphone ou par courrier électronique. Il s'agira d'éclairer les clients sur les offres payantes du site et de leur intérêt, d'assister un utilisateur en difficulté, d'expliquer la facturation du service…  ce n'est pas Mega qui s'en chargera. Ce travail sera externalisé et confié à Instra, une firme locale.

API

Pour les développeurs, une interface de programmation applicative (API) sera mise à disposition pour enrichir l'écosystème logiciel lié à Mega. "Nous espérons voir fleurir un écosystème dynamique d'applications tiers basées sur le chiffrement" des données, explique le site, qui propose une page pour s'inscrire dès maintenant au programme.

Les sujets à suivre

Tous les points évoqués ci-dessus seront évidemment précisés par Mega lorsque son service sera ouvert à tous. D'autres sujets seront néanmoins à suivre, dès la sortie mais également à plus long terme. Mega sera-t-il accessible aux États-Unis ou Kim Dotcom empêchera les internautes américains d'accéder à son service, pour éviter de nouveaux ennuis ?

Mega proposera-t-il des applications mobiles permettant de gérer ses fichiers à distance depuis un terminal mobile, qu'il s'agisse d'une tablette ou d'un smartphone ? Quel sera le modèle économique définitif de Mega recherche des investisseurs et compte sur les abonnements. Mais y aura-t-il également des publicités qui seront diffusés vers les usagers disposant d'un compte gratuit ?

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