Alors que 2011 va bientôt céder sa place, la Hadopi vient de publier quatre nouvelles candidatures pour le label PUR. Il s’agit de MyMajorCompany, de l’INA, de Touscoprod et de Monnaie de Paris. MyMajorCompany et Touscoprod sont les premières plates-formes participatives à réclamer le label PUR.

À la veille des fêtes de fin d’année, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet vient de mettre en ligne les candidatures de quatre nouveaux services en ligne, dont l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et MyMajorCompany. Tous réclament le label PUR (Promotion des Usages Responsables), distinction qui leur permettra de souligner le caractère légal de leurs offres.

Les plates-formes participatives veulent le label

MyMajorCompany n’est pas totalement inconnu du grand public puisqu’il s’agit d’un label participatif et communautaire qui a permis de lancer des artistes nouveaux, comme Grégoire ou Joyce Jonathan. Ces derniers ont gagné en notoriété, devenant respectivement disque de diamant et disque de platine. Ils ont aussi été distingués lors de cérémonies comme les Victoires de la musique ou les NRJ Music Awards.

En marge de la demande de MyMajorCompany, la Hadopi a également reçu le dossier de candidature du projet Touscoprod, une initiative similaire à la plate-forme musicale mais qui s’intéresse au septième art. Lancé début 2009, Touscoprod a convaincu 15 000 internautes de financer, diffuser et promouvoir pas moins 35 films. 700 000 euros ont déjà été versés par les membres.

Le financement participatif se développe

Pour mémoire, MyMajorCompany fait participer les internautes dans la production de contenus en les laissant financer les artistes de leur choix. Si le modèle économique est loin d’être solide et les gains loin d’être mirobolants, des projets ont toutefois été montés, à l’image du label musical mais aussi d’Akamusic ou de ProduceMyLive. La musique n’est par ailleurs pas le seul domaine à profiter du financement par la foule.

D’autres secteurs, parfois inattendus, se sont également ouverts au financement communautaire. Dans le domaine de l’édition, citons le petit frère de MyMajorCompany dédié aux livres, tandis que l’industrie cinématographique s’y est intéressée via la société EuropaCorp de Luc Besson, le cinéma libre défendu par Kassandre et même l’éditeur de contenus pour adultes Marc Dorcel.

L’INA et Monnaie de Paris également en course

À côté des demandes de MyMajorCompany et de Touscoprod, la Hadopi a également mis en ligne les dossiers de candidature de l’INA, dont le label couvrira « plus de 100 000 émissions de télévision ou de radio à consulter ou à télécharger, un service de VOD, et de DVD à la demande« , et de la Monnaie de Paris. Il s’agit de couvrir les œuvres présentées dans les expositions virtuelles diffusées sur son site.

Rappelons que la procédure, fixée par décret, permet aux ayants droit de s’opposer à la délivrance dans un délai de quatre semaines. Si aucune contestation n’est portée à l’attention de la Hadopi, le label PUR sera accordé par défaut au demandeur. À l’inverse, il est prévu un délai de deux mois destiné à trouverun terrain d’entente entre les deux parties, via une licence ou le retrait de ou des œuvres concernées.


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