Les dirigeants et haut responsables de très grandes sociétés mondiales liées aux réseaux et à la diffusion de contenus sur Internet étaient réunies jeudi à Bruxelles. Ils se sont donnés rendez-vous à la mi-juillet pour proposer des pistes de financement des réseaux très haut débit que l’Europe souhaite déployer rapidement.

Steve Jobs (Apple), Xavier Niel (Free), Stéphane Richard (Orange), Jean-Phillipe Courtois (Microsoft International), Jean-Bernard Lévy (Vivendi), Stephen Elop (Nokia),… Jeudi, près d’une quarantaine de personnalités composant le gratin mondial des nouvelles technologies de l’information étaient réunies à Bruxelles autour de la commissaire européen Neelie Kroes, pour discuter du financement des réseaux très haut débit. Une réunion au sommet organisée discrètement, à la fois physiquement et par visioconférence (pour Steve Jobs), dans laquelle se noue probablement l’avenir de la neutralité des réseaux en Europe.

L’objectif de la réunion était de savoir « comment assurer au mieux les investissements de très haut niveau du secteur privé nécessaires pour le déploiement des réseaux haut-débit de prochaine génération pour maintenir la croissance d’internet« . Neelie Kroes leur a demandé comment assurer concrètement l’investissement continu dans les nouveaux réseaux, avec une feuille de route qui impose de respecter les objectifs fixés de l’Agenda Numérique de l’Europe. En particulier la couverture de tous les Européens en haut débit d’ici 2013, avec au moins 30 Mbps de débit en 2020, et la moitié des foyers équipés de 100 Mbps ou plus.

On ne sait ce qu’il s’est dit dans cette réunion au sommet, qui sera renouvelée le 13 juillet prochain. Un groupe de pilotage a été mis en place pour élaborer les propositions qui seront alors avancées. Il sera composé d’un représentant des équipementiers réseaux (Ben Verwaayen d’Alcatel-Lucent), d’un représentant des opérateurs télécoms (René Obermann de Deutsche Telekom), et d’un représentant des éditeurs de contenus (Jean-Bernard Lévy de Vivendi). Preuve qu’il y a dès la composition du groupe la volonté de trouver un équilibre entre le financement des réseaux et le financement des contenus, ce qui n’est jamais très bon signe pour la neutralité du net.

Parmi les participants figuraient d’ailleurs TF1, Ubisoft, Lovefilm (une filiale VOD d’Amazon), Mediaset, ou encore la BBC, aux côtés d’éditeurs de services comme Google, eBay et Facebook.


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