Disponible depuis le 19 novembre 2007, le Kindle d’Amazon n’avait jusqu’à présent pas rencontré un succès exceptionnel en dehors des États-Unis, pour deux raisons. La première concerne la date tardive de commercialisation de l’appareil à l’étranger : le 19 octobre 2009 (et janvier 2010 pour la deuxième version du lecteur électronique, le Kindle DX). La seconde touche directement à l’offre proposée sur le Kindle Store : les ouvrages n’étaient disponibles qu’en en anglais.
Cependant, ces deux freins sont en passe d’être définitivement levés. D’une part parce que le Kindle premier du nom est disponible dans plus de cent pays, et d’autre part parce que le vice-président du Kindle Content, Russ Grandinetti, a déclaré que « chaque propriétaire de contenu peut désormais proposer des livres en anglais, allemand ou français aux nombreux détenteurs de Kindle à travers le monde« .
Longtemps réservé aux auteurs et éditeurs américains, la plate-forme Kindle Digital Text Platform sera désormais accessible à l’ensemble des ayants droit du monde entier. Ces derniers pourront fixer eux-mêmes leurs prix et récupérer 35 % de chaque vente, précise The Register. Cependant, si la nouvelle ravira sans doute les amateurs francophones de livres électroniques, les libraires et distributeurs locaux risquent de faire grise-mine.
En effet, en milieu de semaine, le Syndicat des Distributeurs de Loisirs Culturels (SDLC) et le Syndicat de la Librairie Française (SLF) avaient tenu une conférence de presse afin d’encourager la mise en place rapide d’une plate-forme unique pour le téléchargement du livre numérique, faute de quoi le marché français allait être sous le contrôle d’entreprises étrangères. Or, maintenant qu’Amazon se tourne à l’international, la menace commence à se concrétiser.
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