On s’était dit que cette fois, cela ne semblait pas trop mal parti : des Anonymous qui souhaitaient attaquer les positions web de l’état islamique, dans une opération nommée #OpIsis, n’étaient pas si mal organisés ou renseignés. Mais comme souvent avec le groupe qui n’a aucune hiérarchie et dont tout le monde peut se revendiquer, l’opération a vite dérivé.
D’après un responsable de Twitter qui s’est intéressé aux comptes ciblés par le groupe, les cibles repérées étaient loin d’être précises, confie-t-il au DailyDot. Ces dénonciations se baseraient sur des listes de comptes montées par des membres du groupe qui, le plus souvent, sont créées automatiquement avec des robots qui repèrent des mots-clefs. On y trouve donc pêle-mêle, au milieu de véritables djihadistes, « des journalistes ou des universitaires » qui se contentent de s’informer sur ces sujets.
On trouve alors dans le lot des cibles des « ennemis » d’Anonymous qui ont eu simplement le malheur d’être Kurdes ou Tchétchènes.
Mais là où l’opération a pris un tour malsain, c’est quand des observateurs se sont aperçus que les listes de comptes soi-disant liés à l’état islamique ont été construites avec des utilisateurs du réseau social qui ne faisaient que… tweeter en arabe. On trouve alors dans le lot des cibles des « ennemis » d’Anonymous qui ont eu simplement le malheur d’être Kurde ou Tchétchène.
Une dérive qui a amené des membres du groupe a faire circuler des messages rappelant que « si un site web est écrit en langue arabe ou si une personne est de confession musulmane, cela ne signifie pas que ce sont des cibles ». On ne peut que soupirer en constatant qu’il faille rappeler de telles évidences. D’ailleurs, certains Anonymous ont commencé à se désolidariser de l’opération.
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