Vivendi a présenté mercredi les résultats financiers (.pdf) de son premier trimestre 2008, qu’il considère être un « très bon premier trimestre ». Le chiffre d’affaires du groupe français a progressé de 5,2 % à 5,3 milliards d’euros par rapport au premier trimestre 2007, pour un résultat net ajusté de 697 millions d’euros, en retrait de 9,6 %. Sa filiale Universal Music Group rapporte un chiffre d’affaires et un bénéfice en hausse, qui relativise les discours alarmistes de l’industrie musicale et l’absolue nécessité de renforcer la lutte contre le piratage. Mais les résultats sont tout de même inquiétants pour l’avenir de la maison de disques.

Le chiffre d’affaires d’Universal Music Group s’établit au premier trimestre à 1,033 milliard d’euros, en hausse de 0,6 % par rapport à l’an dernier. A taux de change constant, il augmente de 6,8 %. Le résultat opérationnel ajusté s’élève à 111 millions d’euros, en hausse de 94,7 % par rapport au premier trimestre 2007, ou + 111,1 % à taux de change constant. Mais derrière les bons chiffres, il faut être méfiant.

Ces résultats incluent tout d’abord les chiffres d’affaires et bénéfices de BMG Music Publishing et Sanctuary, deux des sociétés intégrées au groupe ces derniers mois, ce qui relativise la progression. De plus, Universal Music Group avance une progression des revenus numériques de seulement 33 % ce trimestre, ce qui est une croissance extrêmement faible pour un marché naissant censé compenser la chute vertigineuse de la vente de CD. Sur l’année 2007, la progression avait été de 57 %, et et au premier trimestre 2007, le groupe avait annoncé une progression du numérique de 54 % par rapport au premier trimestre 2006. Le taux de croissance du numérique s’affaiblit donc de façon précoce, et plus vite que le rythme de décrue du marché physique.


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