Les bonus extrêmement généreux que se sont octroyés les dirigeants de Warner Music Group ressemblent ce matin à une tentative à peine masquée de vider les caisses avant que la maison de disques américaine n’explose véritablement en plein vol. Warner a dévoilé mercredi des pertes de 16 millions de dollars sur le trimestre achevé le 31 décembre 2007, contre 18 millions de bénéfice l’année précédente à la même période, traditionnellement la plus forte de l’industrie du disque. La faute notamment au rachat totalement manqué de Bullguard Entertainment, dont Warner a finalement arrêté les activités malgré les 18 millions de dollars investis en mai 2007.

Si le chiffre d’affaires de la maison de disques a augmenté de 7 % à 989 millions de dollars, c’est uniquement grâce à l’affaiblissement du dollars. En écartant cette donnée conjoncturelle, la progression du chiffre d’affaires de la société n’est que de 1 %. Les revenus numériques, pour leur part, constituent 14 % du chiffre d’affaires de Warner Music Group, à 141 millions de dollars (+ 41 % par rapport à 2006).

Sans surprise, le titre poursuit donc sa lente descente aux enfers à la bourse de New York, et les analystes se montrent très froids à l’encontre de Warner. Richard Greenfield de Pali Research encourage ainsi fortement les investisseurs à vendre leurs actions Warner. Alors que le titre était remonté au dessus des 8 $ en début de semaine, l’analyste estime que son cours devrait rapidement retomber sous les 5 $. En juin 2006, le titre vallait six fois plus cher.


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