Un pacte avec le diable. C'est un peu le sentiment laissé par la conférence de Free, qui a fait entorse à sa philosophie en intégrant le système Android TV de Google dans la nouvelle Freebox mini 4K présentée ce mardi, vendue 29,99 euros par mois.

Alors que l'on attendait plutôt des annonces du côté des offres mobiles, et que les rumeurs avaient même circulé sur le lancement d'un forfait illimité à 9,99 euros par mois, Xavier Niel a pris la presse à contre-pied mardi matin en annonçant d'emblée que la conférence surprise organisée par Free porterait sur ses offres fixes. Tout en confirmant le lancement en fin d'année d'une nouvelle Freebox v7 qui remplacera la Freebox Révolution, l'opérateur a annoncé le remplacement de sa Freebox Crystal d'entrée de gamme par une nouvelle box sous Android TV, baptisée "Freebox mini 4K".

Cinq fois plus petite que l'actuel boîtier TV, la nouvelle Freebox mini 4K pour ADSL et fibre intègre un processeur 1,5 Ghz dual-core et une connectique HDMI 2.0 pour offrir une sortie 4K, ainsi qu'une télécommande radio avec micro intégré. Ce dernier permettra de piloter vocalement la nouvelle interface désormais basée sur Android TV, que Free avait pourtant rejeté au moment où Bouygues lançait sa Bbox Miami sous Android.

"Android sur les box ce n'est pas une bonne idée, c'est laisser les clés à Google", avait expliqué l'an dernier Maxime Lombardini, le PDG de Free. L'opérateur a finalement mangé son chapeau, et signé un partenariat très étroit avec Google, qui bénéficie d'une exposition sans précédent sur l'interface de cette nouvelle Freebox qui reste commercialisée au même tarif de 29,99 euros par mois, sans engagement. Pour tenter de se différencier de Bouygues Telecom, Xavier Niel a mis en avant la 4K ("la première box 4K au monde"), et le fait qu'Android avait été intégré à la box par ses propres équipes techniques, en ne gardant que l'essentiel.

La Freebox mini 4K donne ainsi accès à tous les services de Google, depuis la recherche vocale (où tout ce que vous dites est enregistré sur les serveurs de Google) jusqu'à la boutique d'applications Google Play et YouTube. "Nous avons choisi de faire entrer Google chez vous", s'est félicité Xavier Niel.

Free semble donc s'être réconcilié avec la firme de Mountain View, deux ans après avoir été jusqu'à bloquer les publicités de Google pour tenter de faire pression sur les accords de peering.

Comme les autres modèles, la nouvelle Freebox mini 4K est décomposée en deux boîtiers, un serveur et un lecteur à relier au téléviseur. Le serveur dispose de ports DSL, fibre, quatre ports Ethernet, des ports audio in/out, deux ports USB, un port SATA (pour un disque dur externe), et un port pour le cordon téléphonique. Compatible Bluetooth, le player propose quant à lui un port d'antenne, deux ports USB, une sortie SPDIF, une sortie HDMI 2.0, et un port Ethernet.

Le player est également proposé en option à 1,99 euros par mois pour bénéficier d'un second boîtier TV avec la Freebox Révolution.


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