Google conforte ses ambitions en matière d'intelligence artificielle avec l'acquisition de DeepMind, une discrète société londonienne qui compte certains des meilleurs experts du domaine.

Google a confirmé dimanche soir l'acquisition de DeepMind, une société londonienne spécialisée dans l'intelligence artificielle, fondée par le neuroscientifique Demis Hassabis. Recordman du plus haut score aux échecs à l'âge de 12 ans, Hassabis était la face méconnue du duo à l'origine de certains des jeux PC qui ont marqué l'histoire du jeu vidéo, édités par la société Bullfrog de Peter Molyneux (Theme Park, Theme Hospital, Dungeon Keeper…). Il avait ensuite fondé, avec moins de succès populaire, le studio Elixir.

Selon le site Re/code, qui avait révélé l'acquisition ce week-end, l'opération aurait coûté 400 millions de dollars à Google. Larry Page, le directeur de Google, aurait lui-même mené les discussions pour s'offrir les talents de DeepMind, peut-être davantage que la technologie elle-même, sur laquelle on ne sait rien ou pas grand chose.

Selon la page d'accueil du site officiel, Deepmind "combine les meilleures techniques d'apprentissage par les machines et de systèmes de neurosciences pour construire des algorithmes d'apprentissage puissants à tout faire". 

"Nos premières applications commerciales sont dans les simulations, le e-commerce et les jeux", ajoute la page.

Selon Re/code, la société disposerait d'une cinquantaine d'employés, dont beaucoup de très haut niveau.

L'intelligence artificielle est au coeur du modèle technologique de Google, et de ses ambitions futures. La firme a recruté en 2012 avec beaucoup de retentissement l'expert américain Ray Kurzweil, qui rêve de reproduire le cerveau humain par l'informatique, et même le dépasser. Selon des projections, la "singularité", qui désigne le moment où l'intelligence artificielle sera plus douée que l'intelligence humaine, pourrait se produire en 2020.

L'intelligence artificielle sert non seulement à fournir des résultats précis dans Google, ou à dialoguer avec l'internaute en répondant à ses questions ou ses besoins via Google Now, mais aussi à remplacer l'humain en créant des avatars de plus en plus complexes, à piloter sa maison de façon intelligente avec les applications domotique qui devraient exploser dans les prochains mois ou les prochaines années, ou à personnaliser les offres commerciales en fonction de chaque profil psychologique dessiné par l'IA.

C'est un domaine commercial de très forte concurrence, notamment contre le très impressionnant Watson d'IBM

Facebook a lui aussi annoncé récemment la création d'une intelligence artificielle, alimentée par les données offertes par les internautes sur le réseau social.


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