IBM a signé un partenariat commercial aux Etats-Unis, pour déployer sa solution Watson, qui doit aider les médecins à mieux diagnostiquer les maladies et à trouver les remèdes les plus efficaces… et qui doit aussi aider les assurances à déterminer quand elles n’ont pas à rembourser un acte médical jugé inutile pour le patient.

Ferez-vous davantage confiance à un ordinateur ou à un médecin diplômé pour diagnostiquer votre maladie et déterminer le meilleur traitement possible ? Aux Etats-Unis, IBM a annoncé la signature d’un accord avec le centre de traitement et de recherche sur le cancer Memorial Sloan-Kettering et avec la société d’assurance maladie WellPoint pour commercialiser un logiciel qui souffle aux docteurs la solution la plus efficiente pour traiter un patient, à la fois sur un plan médical et financier.

La solution est basée sur Watson, le super-ordinateur qui avait beaucoup fait parler de lui en 2011, lorsqu’il est devenu champion au jeu télévisé Jeopardy, le « Questions pour un champion » américain. Dépassant largement le célèbre Deep Blue qui a battu Kasparov aux échecs, Watson était capable de comprendre les questions posées par l’animateur, et surtout de trouver la meilleure réponse possible en croisant 200 millions de pages d’informations (notamment provenant de Wikipedia) stockées localement dans 4 To de données, en quelques secondes à peine :

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A l’époque, Watson était composé d’un cluster de 90 serveurs IBM Power 750, avec un total de 2880 coeurs de processeurs Power7, et 16 Tera-octets de mémoire RAM. Mais deux ans plus tard seulement, Watson a été réduit pour tenir dans un simple rack de serveur standard, alors même que sa vitesse a été augmentée de 240 % !

Et surtout, sa commercialisation a commencé, dans le domaine médical. « Les capacités analytiques de Watson peuvent permettre d’analyser toutes les données rassemblées autour d’un patient : symptômes, découvertes, remarques du praticien, entrevues avec le patient, précédents familiaux« , explique le site officiel d’IBM. « L’ordinateur analytique peut ainsi engager avec le professionnel une discussion collaborative dans le but de déterminer le diagnostic le plus vraisemblable et les options de traitement« .

Watson peut ainsi détecter les anomalies sur un IRM, que le médecin n’aurait pas vu lui-même de ses propres yeux, ou arbitrer entre différents traitements, selon les symptômes du patient, sa condition physique et les statistiques de réussite ou d’échecs des traitements dans les cas similaires. Si un nouveau symptôme apparaît, le système peut le prendre en compte immédiatement pour réagir très rapidement, et se donner les meilleures chances de soigner le malade. Il ne prend pas de décision à la place du médecin, mais lui apporte une analyse digne d’un Dr House survitaminé.

Selon WellPoint, qui va utiliser le système pour déterminer les frais médicaux « utiles » qu’il accepte de rembourser, 50 % seulement des décisions médicales prises par les médecins dans le cadre du traitement des cancers du poumon seraient bonnes (sic). La proportion monterait à 90 % avec Watson. Dans l’article qu’il consacre à cette révolution médicale en cours Forbes indique que Watson a déjà avalé 605 000 « preuves médicales », 2 millions de pages de textes, 25 000 cas pratiques, et a subi 14 700 heures de calibrage avec des praticiens qualifiés.

Le réseau privé Cleveland Clinic, qui possède des dizaines de centres médicaux, y compris en dehors des Etats-Unis, a annoncé qu’il comptait déployer Watson dans tous ses établissements d’ici 2020. Le système peut être installé localement, ou utilisé à distance depuis un data center.

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