Les États-Unis veulent juger et condamner Edward Snowden. L'ancien employé de la NSA à l'origine des révélations sur le programme de surveillance PRISM a été mis en examen en vertu de trois chefs d'accusation. Les autorités américaines cherchent désormais à obtenir son extradition de Hong-Kong, où il a trouvé refuge depuis un mois.

Deux semaines après les révélations d'Edward Snowden sur le programme de surveillance PRISM, le volet judiciaire de l'affaire s'ouvre aux États-Unis. Les autorités américaines ont officiellement mis en examen l'ancien analyste de la NSA et de la CIA. Réfugié à Hong Kong depuis le 20 mai, Edward Snowden pourrait être extradé vers les USA au terme d'une longue bataille devant les tribunaux.

Trois chefs d'accusation ont été retenus contre Edward Snowden. L'ex-employé de Booz Allen Hamilton, une société informatique travaillant pour le gouvernement américain, est accusé de vol de biens de l'Etat, de transmission non autorisée d'informations relevant de la défense nationale et de divulgation de renseignements classifiés à une personne non autorisée.

Selon la plainte, consultée par le Washington Post, ces deux dernières infractions sont sanctionnées par l'Espionage Act de 1917, qui a servi à inculper Bradley Manning, cet analyste de l'armée américaine qui a communiqué divers documents militaires classifiés à Wikileaks. Avec le jeu du cumul des peines, Edward Snowden pourrait être condamné une longue peine de prison et une lourde amende.

Outre le dépôt de plainte, Washington a demandé aux autorités locales de retenir Edward Snowden sur le sol hong-kongais en vertu d'un mandat d'arrêt provisoire. Les autorités américaines veulent l'empêcher de quitter le pays pour se réfugier dans un pays où l'extradition sera impossible ou très difficile à obtenir. En l'état actuel, l'ancien analyste de la NSA chercherait à obtenir l'asile politique en Islande.

En matière d'extradition, les États-Unis et Hong-Kong sont liés par un traité. Celui-ci comporte toutefois une exception, précise le Washington Post. Les délits politiques ne sont normalement pas couverts par cet accord. Or, l'espionnage est justement considéré comme un délit politique. C'est sur ce point que la défense d'Edward Snowden va certainement miser pour empêcher toute extradition vers les USA.


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