Au Royaume-Uni, quatre Anonymous présumés ont été déférés jeudi devant un tribunal. Ils sont suspectés d'avoir participé à des attaques informatiques ayant visé plusieurs établissements occidentaux (PayPal, MasterCard, Visa…), lorsque ces derniers ont décidé de couper les vivres à Wikileaks.

En fin d'année dernière, des Anonymous avaient décidé de lancer des attaques informatiques DDOS contre le  PayPal, qui appartient au groupe eBay, lorsque celui-ci a décidé de suspendre les dons en faveur de Wikileaks. Baptisée Payback ("remboursement"), l'opération s'était accompagnée d'une campagne de boycott contre le service de paiement en ligne, allant jusqu'à affecter le cours du titre d'eBay en bourse.

Mais face à ses assauts, la plate-forme n'était pas restée inactive. En coopération avec les autorités de différents pays, notamment britanniques et américaines, l'entreprise avait fourni un maximum d'informations aux enquêteurs, dont des adresses IP, afin de faciliter l'identification des auteurs de ces attaques. Quelques mois auparavant, des arrestations avaient également eu lieu de chaque côté de l'Atlantique.

Aujourd'hui, quatre membres présumés du collectif informel sont devant la justice britannique. Ils sont suspectés d'avoir participé à l'opération Payback, qui a également visé des sociétés de cartes de paiement comme MasterCard et Visa. Selon le procureur britannique, cité par l'AFP, les différentes attaques ont causé à PayPal 4,3 millions d'euros de dégâts, de manque à gagner et de dépenses supplémentaires.

Trois des quatre suspects ont déjà plaidé coupable pour l'un des chefs d'accusation, précise l'agence de presse. En revanche, le quatrième, un étudiant de 22 ans, a rejeté les faits qui lui sont reprochés, démentant avoir participé à une campagne de piratage contre les services de paiement cités plus haut. Des attaques qui ont causé, selon le procureur, "des nuisances sans précédent".

Les charges pesant sur les suspects peuvent conduire à des peines très lourdes. Ainsi, chaque auteur d'une attaque par déni de service distribuée (DDOS) risque au maximum jusqu'à 10 ans de prison et une amende de 5000 livres (environ 6186 euros), selon le Police and Justice Act promulgué en 2006. Mais il est très peu probable que le tribunal prononce une telle peine, si condamnation il y a.

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