Le ministère de la Culture veut que la numérisation serve à l’éducation
A travers un appel à projets pour l'an prochain, le ministère de la Culture indique qu'il souhaite qu'en 2013, la numérisation des oeuvres et du patrimoine documentaire français se fasse en priorité pour servir des missions d'éducation artistique et culturelle.
Comme chaque année à la même époque, le ministère de la Culture a ouvert jeudi l'appel à projets (.pdf) visant à multiplier le nombre de contenus culturels disponibles sur Internet, avec pour objectif de "promouvoir une consultation libre et ouverte des ressources numériques culturelles pour tous les internautes".
Cette année, le ministère de la Culture veut mettre l'accent sur les projets permettant "l'émergence d'actions contribuant à l'éducation artistique et culturelle", alors qu'en 2012 (.pdf) et en 2011 (.pdf) il souhaitait plutôt "l'émergence d'outils et de services favorisant des usages culturels innovants par les internautes". Ainsi pour 2013, le ministère demande aux porteurs de projets "quelles sont vos perspectives de développement d'usages numériques liés à des actions d'éducation artistique et culturelle".
Les acteurs culturels publics et les acteurs privés à but non lucratif (fondations et associations loi 1901) pourront se porter candidat pour numériser des documents ou des oeuvres, avec obligation de "rendre les documents numérisés accessibles à tous sur Internet à la fin du projet", en 2014. Il ne peut s'agir que de documents libres de droits, sauf pour les créations artistiques contemporaines.
L'opération est dotée d'un budget total de 2,8 millions d'euros (un tiers du budget de l'Hadopi), ce qui paraît maigre pour couvrir tous les types de contenus "prioritaires" identifiés par le ministère de la Culture : documents liés aux territoires (cartes historiques, manuscrits anciens, presse régionale,…), aux personnes (généalogie, registres notariés, contes et récits traditionnels…), aux beaux arts, à l'archéologie, à l'architecture, ou encore à la création contemporaine (desidn, mode, cinéma expérimental, danse, musique…).
L'appel à projets sera clôturé le 11 décembre 2012, et les projets seront sélectionnés en janvier 2013 pour un démarrage dès le premier trimestre 2013.
En principe, les documents numérisés devraient pour la plupart servir à alimenter les collections visibles sur le site Culture.fr, et sur la bibliothèque Europeana.
Le ministère de la Culture veut que la numérisation serve à l’éducation
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metabulle
5 octobre 2012 19 h 04 min
Dur de remettre en question la notion positive du “projet”.
Parler de numérisation et de “mission d’éducation artistique et culturelle” pour sauvegarder un patrimoine c’est limite…
“quelles sont vos perspectives de développement d’usages numériques liés à des actions d’éducation artistique et culturelle”. J’aimerai bien qu’un spécialiste culturel m’explique cette phrase en détail 8)
expressionhommages
5 octobre 2012 19 h 39 min
pfffffff
radiof
5 octobre 2012 19 h 46 min
C’est vrai qu’un budget d’un tiers de celui de la répression hadopiesque, pour un projet d’une envergure sociale pourtant largement supérieure, n’augure pas un bon développement et présage plus des velléïtés que des volontés.On verra…
petrus55
5 octobre 2012 21 h 41 min
« Le ministère de la Culture veut que la numérisation serve à l’éducation »
ouais mais quand on voit que toute « les chaines histoires sont payante » , ben c est pas encore gagné
mdmax
6 octobre 2012 7 h 44 min
De la mise à disposition de documents libres de droits (et dans des formats ouverts), le tout financé par le contribuable, je suis pour. Ceux qui paient des impôts, et les autres, pourront en tirer quelque chose.
C’est tout le contraire de la HADOPI où le contribuable paie 3 fois plus cher et où ça ne sert à personne, même pas aux artistes. Ah si, pardon, les seuls qui en profitent sont ceux qui se tournent les pouces à la rue du Texel pendant que leurs machines transmettent les spams de TMG.
Cet article illustre bien le contraste qu’il y a au ministère de la Culture: d’un côté des financements utiles, et de l’autre, des gaspillages à l’état PUR.
choukky65
6 octobre 2012 12 h 08 min
[quote name=‘MdMax’ date=‘06/10/2012 - 07:44’ timestamp=‘1349502282’ post=‘1534084’]De la mise à disposition de documents libres de droits (et dans des formats ouverts), le tout financé par le contribuable, je suis pour. Ceux qui paient des impôts, et les autres, pourront en tirer quelque chose.
C’est tout le contraire de la HADOPI où le contribuable paie 3 fois plus cher et où ça ne sert à personne, même pas aux artistes. Ah si, pardon, les seuls qui en profitent sont ceux qui se tournent les pouces à la rue du Texel pendant que leurs machines transmettent les spams de TMG.
Cet article illustre bien le contraste qu’il y a au ministère de la Culture: d’un côté des financements utiles, et de l’autre, des gaspillages à l’état PUR.[/quote]
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Je regrette aussi que le bâton soit mieux financé que la carotte. Monde de merde.
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