Selon une étude menée par Avast, les sites pour adultes seraient globalement plus sûrs que les sites plus « classiques ». En effet, les conclusions de l’enquête mettent en avant un rapport de contamination de 1 à 99 entre les sites pornographiques et les sites lambdas. Cependant, le manque de détails autour de cette étude nous incite à la manipuler avec un certain recul.

Pour éviter d’exposer son ordinateur à un quelconque logiciel malveillant, la meilleure solution serait peut-être de naviguer exclusivement sur des sites pornographiques. C’est en somme la déduction – certes exagérée – que nous pourrions faire suite à l’étude menée par Alwil Software, l’éditeur du célèbre antivirus gratuit Avast.

Selon les conclusions de cette enquête, il y a un rapport de 1 à 99 entre l’infection des domaines pour adultes et la contamination des autres sites web. « Avast a découvert qu’il y avait plus de sites web infectés contenant le mot « Londres » que de sites web contenant le mot « sexe » » rapporte notamment The Register.

Par exemple, Avast a noté que la section « smartphones » du site web de Vodafone UK contenait un code JavaScript malicieux qui essayait d’exploiter une faille non colmatée affectant les machines sous Windows XP et sous Windows Server 2003.

°videmment, les contempteurs de Microsoft ne manqueront pas de signaler que le problème pourrait être vu sous un angle différent, puisque cet exemple ne concerne manifestement que les utilisateurs disposant d’un système d’exploitation Windows.

En effet, le géant de Redmond est souvent épinglé pour la relative lenteur de ses équipes d’intervention pour colmater une faille, au contraire des systèmes d’exploitation open source. Ces derniers, s’ils ont également des problématiques de sécurité à résoudre, peuvent compter sur la réactivité de la communauté open source pour corriger ces failles au plus vite.

« Nous ne souhaitons pas inciter les internautes à commencer à rechercher du contenu érotique, mais les statistiques sont claires : pour chaque domaine pornographique infecté, nous identifions près de 99 autres domaines infectés » a commenté le directeur technique d’Alwil Software, Ondrej Vlcek.

Au final, l’étude d’Avast présente certainement des éléments très intéressants, mais le manque de détails sur les conditions de l’enquête et sur les critères d’évaluation nous privent de la méthodologie utilisée par Alwil Software pour conduire une telle étude.


Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !