Une loi entrée en vigueur le 3 mars 2010 interdit désormais l’importation et la production de jeux vidéo de guerre au Venezuela. Une mesure censée aider l’administration de Hugo Chávez à détourner la jeunesse de la violence et les remettre sur le droit chemin.

Ca ferait certainement bizarre à certains députés UMP de savoir qu’ils partagent les mêmes idées que le socialiste révolutionnaire Hugo Chávez. Et pourtant, ce que Bernard Depierre, Lionnel Luca et Jacques Remiller révaient pour la France, Chávez l’a fait au Venezuela.

Une loi approuvée unaninement par l’Assemblée nationale du Venezuela en fin d’année dernière est entrée en vigueur cette semaine, le 3 mars 2010. Elle interdit les jeux vidéo et les jouets de guerre, et sanctionne de deux à cinq ans d’emprisonnement quiconque « importe, fabrique, vend, loue ou distribue » des jeux violents.

La loi vise tout contenu audiovisuel qui promeut la violence et l’usage d’une arme ou les jouets qui imitent des armes à feu, qui stimulent la violence ou la haine. Pourtants, les études sur l’impact de la violence dans les jeux vidéo sont loin d’être concluantes. Au contraire, même le bouddhisme reconnait des vertues à la violence libératrices des jeux vidéo.

Loin d’être convaincu, selon l’agence d’information latinoaméricaine, Hugo Chávez demanderait aux éditeurs de jeux vidéo de promouvoir le respect de la vie, de la créativité, de la sécurité, de l’amitié, de la tolérance, de la compréhension, et de la coexistence pacifiste…


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