Après l’avoir assuré sur TF1, c’est sur France 2 que l’ancien ministre socialiste de la culture Jack Lang a dit son incompréhension de la position du Parti Socialiste sur le projet de loi Création et Internet. Mais le député ne s’est toujours pas présenté une seule fois dans l’hémicycle en quelques cinquante heures de débat pour entendre les arguments de ses « amis ».

Le champion de l’absentéisme et de la gauche caviar Jack Lang, qui s’était déjà vu offrir par TF1 quatre minutes du journal de 20 heures pour dire tout son soutien au projet de loi Création et Internet, a redit cette fois sur France 2 qu’il votera l’Hadopi.

« Je voterai oui, en conformité, en fidélité, en harmonie avec mes convictions« , a-t-il ainsi déclaré mardi, selon des propos rapportés par le Nouvel Obs. « Le paradoxe que nous vivons en ce moment, étrange, bizarre« , c’est que « d’un côté un président libéral propose une loi de protection des droits des auteurs et des artistes, de l’autre, mon parti, le Parti socialiste, ennemi de l’ultralibéralisme économique, ami supposé des créateurs, s’oppose à un tel texte et veut laisser libre cours, si je comprends bien, au piratage et au pillage« , a-t-il caricaturé.

« On est à front renversé (…) Je ne comprends pas par quelle mécanique, par quel raisonnement, le parti qui est le mien, que j’aime, en est venu là aujourd’hui« .

Pour comprendre comment le Parti Socialiste peut s’opposer à la loi Création et Internet, le plus instructif est peut-être de se rendre au moins une fois dans l’hémicycle pour entendre ses collègues socialistes avancer leurs arguments, plutôt que de faire le tour des plateaux de télévision pour assurer qu’ils ont tort.

Mais surtout, la droite et la gauche sont, contrairement à ce que prétend Jack Lang, dans la logique implacable de leur idéologie respective. Les discussions de lundi, auxquelles le député n’a pas assisté, ont une nouvelle fois permis à Christine Albanel de rappeler son attachement aux « licences privées, qui sont tout simplement des contrats« , alors que les députés socialistes ont prôné la contribution créative, qui est une licence légale par nature régulée par la loi.

La droite prône donc le libéralisme économique dans la distribution des œuvres alors que la gauche prône la liberté régulée avec un mécanisme de rémunération collective, que Jack Lang avait lui-même choisi pour la radio en 1985 lorsqu’il était encore ministre de la Culture.

Mais peut-être que Jack Lang ne sait plus très bien lui-même ce qui fait la différence entre la gauche et la droite. Le fou croit toujours que ceux qui l’entourent sont plus fous que lui.


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