Début 2020, le monde se confinait et le logiciel de vidéoconférence Zoom entamait son irrésistible ascension. Mais ce succès n’est pas venu sans revers : une pratique surnommée « zoombombing » a rapidement fait son apparition. Malveillante, elle consiste à surgir dans des réunions vidéos privées pour les perturber. De la blague potache au harcèlement virulent, de l’arrêt de cours de lycée à celui de réunion d’entreprises, le zoombombing a été longuement discuté. Au point de devenir symbolique des problèmes de sécurité du logiciel.
À la faveur d’un plan d’amélioration de ses fonctionnalités de sécurité — plutôt réussi — déployé entre avril et juillet, l’entreprise avait déjà réglé plusieurs causes du zoombombing. Finies les réunions réglées sans mot de passe par défaut, Zoom met désormais en avant ses fonctionnalités de sécurité dans un onglet dédié, utilisable à tout moment par l’hôte de la réunion.
Et ce n’est pas tout : les développeurs ont mis en place une salle d’attente, afin que chaque participant soit accepté au cas par cas par l’hôte de la réunion, de sorte à éviter que des plaisantins s’y glissent. L’entreprise fait aussi la chasse aux perturbateurs récurrents, et permet aux utilisateurs de les signaler depuis cet été.
Un bouton rouge contre le zoombombing
Mais ces moyens supplémentaires n’empêchent pas tous les incidents. Le procès du hacker de Twitter, par exemple, a été perturbé par des trolls qui sont parvenus à accéder à la réunion Zoom, début août. Ils ont coupé à maintes reprises le juge en diffusant des vidéos pornographiques par le partage d’écran, au point d’entraîner la suspension du procès.
Une telle situation ne devrait plus exister à partir de ce 17 novembre, comme le relève The Verge. Une nouvelle fonctionnalité, logée dans l’onglet sécurité, permet à l’hôte de la réunion de « suspendre l’activité des participants ». Concrètement, toutes les vidéos, audios, messages, partages d’écran et enregistrements seront coupés s’il clique dessus. Ensuite, l’hôte peut signaler un utilisateur, qui sera immédiatement éjecté de la réunion, tandis qu’une notification sera envoyée à l’équipe de sécurité du service de vidéoconférence.
Sorte de « bouton panique », cette fonctionnalité fera office de dernier rempart contre le zoombombing… si les utilisateurs pensent à en faire usage.
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