C’est un nouvel épisode du grand brouhaha que peut devenir l’écosystème cyber lorsqu’une menace survient, d’autant plus lorsque le butin proclamé est d’une telle ampleur et qu’il vise un organisme comme la CAF.
Alors que l’affaire cyber du ministère de l’Intérieur est encore en train de livrer ses secrets, la Caisse d’allocations familiales doit désormais faire face au même étau de communication, caractéristique de ce type d’événements.
D’un côté, des hackers qui cherchent à tout prix à faire monter la pression en agitant le spectre d’une menace hors norme. De l’autre, une enquête interne qui tente de déterminer si l’intrusion est bien réelle et, le cas échéant, d’où elle provient, le tout alimenté par les premiers articles de presse affirmant avoir authentifié le butin mis en ligne par les pirates.
Ici, il est question d’un fichier de 22 millions de lignes, mis en ligne dans la nuit du 17 au 18 décembre 2025. Le ou les hackers l’ont rendu disponible en téléchargement, accompagné d’un message au ton moqueur annonçant « un cadeau de Noël pour la France ». De son côté, la Caisse d’allocations familiales tempère, affirme mener une investigation, mais ne confirme pas à ce stade que ses systèmes ont été directement compromis.
Ce que les hackers assurent avoir dérobé à la CAF
Les données concernées seraient les identités, les coordonnées postales, les adresses électroniques et les numéros de téléphone de millions de Français.
Dans leur communication, les hackers tentent ouvertement d’attirer au maximum l’attention, jusqu’à mentionner directement l’influenceur « Saxx » dans leur message de menaces, pour générer de la visibilité.
Difficile, en l’état, de statuer sur la véracité de cette menace. Le fichier diffusé est bien composé d’environ 22 millions de lignes et pèse 15 Go, ce qui laisse également ouverte l’hypothèse d’un agrégat de différentes fuites.
En juin 2025 déjà, une alerte similaire avait enflammé l’actualité avant de finalement faire pschitt. À l’époque, des experts avaient déjà mis en garde contre le risque de lassitude du grand public face à la multiplication de ces alertes, et contre la banalisation d’un véritable « marketing de la peur ».
De plus amples informations à venir
Avant d’y voir plus clair, l’heure est à la retenue. La situation reste évolutive et cet article sera mis à jour au fur et à mesure que de nouvelles informations seront confirmées par les acteurs concernés.
Contactée par Numerama, la CAF s’est engagée à communiquer rapidement sur cette affaire. Dans un premier message publié dans la matinée du 18 décembre, l’organisme promet « d’informer en toute transparence » et précise qu’« à ce stade, nos équipes en cours d’investigation ne confirment pas d’intrusion directe dans notre système d’information ».
Affaire à suivre, donc.
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