Retour aux stylos et feuilles à Strasbourg où le groupe hospitalier Saint-Vincent a fait l’objet d’une intrusion informatique dans la nuit du mercredi à jeudi 7 septembre. Les services informatiques ont mis à l’arrêt tout le système pour bloquer rapidement l’infiltration dans le réseau par les hackers.
Contacté par Numerama, la porte-parole des établissements de santé Saint-Vincent nous a confirmé l’intrusion et indique les cliniques « maintiennent leur activité ». Les patients peuvent donc toujours être accueillis. Néanmoins, le rythme sera en « mode dégradé » puisque les employés n’ont pas encore accès aux outils informatiques tels que les logiciels et les boîtes mails. L’accueil et la prise de note se fait de manière manuscrite. Il est possible en revanche de passer des appels. Le groupe hospitalier avait récemment travaillé sur des exercices d’urgence en cas de cyberattaque.

Les hôpitaux, cibles privilégiées des hackers
L’enquête est en cours pour comprendre l’origine de l’intrusion et déterminer si des données ont été dérobées. Le Groupe Hospitalier Saint-Vincent (GHSV) est un important acteur de la santé dans la région alsacienne avec quatre cliniques dans le Bas-Rhin, dont trois à Strasbourg, et près de trente établissements. L’ensemble du réseau a été mis à l’arrêt.
Les hôpitaux sont des cibles privilégiées pour les hackers qui cherchent à dérober des données médicales. Celles-ci sont revendues à bon prix sur des forums de hackers. En France, des établissements, à l’instar de l’hôpital de Bourg-en-Bresse, celui de Brest ou encore de Corbeil-Essonnes ont subi des cyberattaques. Le dernier cas avait été particulièrement médiatisé puisque l’établissement avait été paralysé par le célèbre groupe de hackers, Lockbit.
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