Le collectif d’hacktivistes Mysterious Team Bangladesh a mis en panne deux sites d’aéroports français. Contactés par Numerama, les hackers indiquent avoir mené leur opération suite à l’interdiction de l’abaya dans les écoles et des complications récentes avec le Niger.

Un collectif d’hacktivistes a tenté de perturber le cyberespace français dans la soirée du 29 août en ciblant plusieurs sites d’aéroports et des services publics. Le groupe nommé « Mysterious Team Bangladesh » a lancé des attaques par déni de service – aussi appelée DDoS – contre les plateformes des aéroports de Paris, de Calvi, de Lille, de Toulon-Hyères et Strasbourg. Seules les deux dernières ont réellement porté leur fruit, puisque les sites des aéroports de Toulon-Hyères et Strasbourg étaient en panne durant plusieurs heures dans la soirée du 29 août.

sites aéroport // Source : Numerama
Les sites des aéroports de Toulon-Hyères et de Strasbourg aux alentours de 22h le 29 août. // Source : Numerama

Le collectif Mysterious Team Bangladesh se revendique comme un groupe d’hacktivistes musulmans originaires du Bangladesh. Ils justifient leur opération en réaction à l’interdiction « de la burqa pour les femmes musulmanes dans l’école publique », sur leur canal Telegram. Les hackers ont d’abord confondu « burqa » et « abaya », puisque c’est ce vêtement qui a récemment été banni des établissements scolaires pour la rentrée.

Contacté par Numerama, un hacktiviste du collectif a déclaré : « Notre cible actuelle est la France, car elle a interféré au Niger et au Sénégal. Ils [le gouvernement français] soutiennent également le gouvernement sénégalais. La France pourrait avoir recours à l’armée au Niger. Et la France a banni l’abaya pour les femmes dans les écoles. […] Ce sont les trois raisons pour lesquelles nous lançons des cyberattaques contre la France. »

Des cyberattaques symboliques

Rappelons que les attaques par déni de service font peu de dégâts réels. Pour les hacktivistes, il s’agit d’abord de faire la promotion de leur message politique. Ce procédé consiste à lancer des vagues de connexion dirigées simultanément vers un site précis. Si le nombre de requêtes est suffisamment élevé, le serveur n’est plus en mesure de les traiter, et la plateforme visée s’éteint, le plus souvent pour quelques heures.

Le collectif « Mysterious Team Bangladesh » a déjà ciblé la France en mai dernier, au moment des heurts au Sénégal. Les hacktivistes avaient mis en panne le site de La Poste pendant un court moment.

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