La Commission européenne lancera dans les prochaines semaines une enquête sur les accusations de pratiques anticoncurrentielles que Spotify a lancées à l’encontre d’Apple.

Le ton est monté de plusieurs crans, mi-mars, entre Spotify et Apple. À en croire le service suédois d’écoute de musique, l’entreprise américaine recourrait à des pratiques destinées à avantager sa solution maison, Apple Music. Apple a évidemment contesté ces accusations, et estimé que Spotify avait plutôt bénéficié de son positionnement dans l’App Store.

Désormais, c’est un chapitre réglementaire qui va s’ouvrir. Selon les informations du Financial Times, la Commission européenne prévoit d’ouvrir une enquête pour vérifier les allégations de Spotify. L’intervention de Bruxelles était attendue : la plateforme suédoise avait annoncé il y a deux mois avoir déposé plainte auprès de l’institution. Les investigations doivent démarrer dans quelques semaines.

Accusations de pratiques anticoncurrentielles

Le principal grief de Spotify porte sur la commission que prélève Apple sur tous les achats de services ou de contenus numériques à travers le système de paiement fourni par la firme de Cupertino sur iOS, son système d’exploitation mobile. Cette commission s’élève à 30 % de la valeur de la transaction. Toutefois, ce montant n’est valable que la première année : il descend ensuite à 15 % les années suivantes.

Spotify se plaint également de difficultés à bien se déployer dans l’écosystème Apple. Le groupe dit être entravé par la firme de Cupertino, que ce soit pour pousser une simple mise à jour de l’application mobile sur iOS ou une intégration plus poussée avec certains services ou appareils. Spotify a notamment cité Siri, l’Apple Watch et le HomePod comme exemples.

Apple a contesté toutes ces accusations, estimant que « Spotify souhaite conserver tous les avantages de l’écosystème de l’App Store sans apporter aucune contribution à cette place de marché » — contribution symbolisée par la commission de 30 %, puis 15 % après la première année. L’entreprise a aussi rejeté les accusations d’entrave visant les logiciels de la plateforme suédoise.


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