Dans certains marchés ciblés, notamment en Europe de l’Est, Facebook essaye une version de son fil d’actualités qui évacuerait toutes les publications de pages non sponsorisées, pour lesquelles le réseau social n’est donc pas directement rémunéré.
Une chute du trafic
Ce sont six pays qui sont actuellement concernés par les tests, dont la Slovaquie, la Serbie ou encore le Sri Lanka. Dans ce nouveau fil d’actu, la plupart des publications qui ne sont pas appuyées par un paiement sont exclues : il ne resterait alors que des publications d’amis et des publicités dans le fil. Un second fil accueille, lui, des publications venant de pages qui ne rémunèrent pas le géant.
Le changement aurait déjà des effets sérieux sur les pages ne passant pas à la caisse : le Guardian a appris que l’engagement sur ces dernières baisserait de 60 à 80 %.
Ce changement majeur aurait un impact fort sur les éditeurs de petite taille, mais également sur certaines fermes à contenus sociaux qui dépendent de leur audience Facebook. On parle là des éditeurs, scrupuleux ou non, qui ont construit un lectorat grâce aux mécanismes du fil d’actualité et sa viralité. Le test n’ayant débuté que récemment, il semble précoce d’en déduire ses conséquences mais la chute nette des interactions depuis le déploiement, corroborée par l’outil CrowdTangle, inquiète déjà.
Un test sans lendemain ?
Une inquiétude qui a appelé une réponse rapide de l’entreprise : Adam Mosseri, à la tête de l’équipe gérant le fil d’actu a publié un billet pour s’expliquer sur ce test « qui n’ira pas plus loin ». L’employé se défend de vouloir généraliser cette exclusion — il parle d’un test conduit pour apprendre des utilisateurs dans des marchés précis.
En outre, il considère qu’une demande existe de la part des internautes de concentrer le fil d’actu sur les publications de leurs amis, quitte à séparer les publications venant de pages. C’était la solution testée ici, mais Facebook conservait dans le fil principal les publications payées, ce qui a probablement conduit les inquiétudes des éditeurs.
Des observateurs notent toutefois que la méthode a déjà été appliquée par Facebook, créant des bulles d’audience dont profitent des éditeurs, avant de progressivement rendre l’accès à cette audience payante. Une modification du fil d’actualité avait ainsi accélérer le virage d’un éditeur comme MinuteBuzz et poussé de nombreux sites à revoir leur dépendance au réseau social.
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