Une fois n'est pas coutume, une grande entreprise évoluant dans le secteur de l'économie numérique a choisi Paris pour y installer son centre de recherche et développement (R&D) au lieu d'opter pour Londres ou le Luxembourg. Le géant nippon du commerce électronique Rakuten a en effet annoncé ce mardi avoir sélectionné la capitale française pour lancer son nouveau "Rakuten Institut de Technologie" (R.I.T.).
C'est la première fois que Rakuten ouvre des bureaux de ce genre en Europe. Jusqu'à aujourd'hui, le R.I.T. était présent au Japon et aux États-Unis. La structure basée à Tokyo compte 40 employés tandis que celle située à New York en a 10. Concernant Paris, 5 personnes constitueront le noyau de départ du R.I.T. européen avant de passer à 20 au cours de l'année.
Recherche et développement
Selon le communiqué du groupe, le R.I.T. "concentre ses recherches sur des projets qui soutiendront le développement de l'industrie mondiale du commerce électronique ; il s'agit de fournir aux e-commerçants des innovations capables de faire grandir leurs marques".
"Dans cet esprit, l'institut va initier des projets pour aider à révolutionner l'analyse de données, la détection des fraudes, le langage, les systèmes de recommandation, le traitement des images, l'interface utilisateur et la transition 'online vers offline' en matière de e-commerce", a précisé Rakuten
Rakuten, qui s'est déjà distingué ce mois-ci en achetant le spécialiste de la VoIP Viber pour 900 millions de dollars, fait preuve d'une grande ambition. L'entreprise avait déjà acquis de nombreuses autres sociétés par le passé, incluant le site français de e-commerce PriceMinister et la société canadienne spécialisée dans les liseuses électroniques Kobo, pour ne citer qu'eux.
Le choix de la France
Alors que les investissements directs étrangers en France s'effondrent, la décision de Rakuten de venir installer des bureaux de R&D à Paris est évidemment accueillie avec satisfaction. Le gouvernement espère secrètement que le signal envoyé par l'entreprise japonaise incitera d'autres grandes sociétés évoluant dans le secteur du commerce électronique et des hautes technologies à venir en France.
Pourquoi l'Hexagone, d'ailleurs ? Interrogé par France 24, le PDG du groupe, Hiroshi Mikitani, a d'abord reconnu que l'environnement fiscal français a causé un certain scepticisme. Cependant, "le crédit d’impôt recherche nous a encouragés à venir. Cela nous a aidés à sauter le pas. Sans cela, je pense honnêtement que nous aurions choisi une autre ville […] car les charges y sont moins élevées".
Cela étant, Hiroshi Mikitani a fait savoir qu'un autre critère a aussi pesé dans la balance : la qualité des ingénieurs français. "Nous voulions aussi être au plus près des ingénieurs diplômés français, car nous avons été surpris par le vivier de talents que nous y avons découvert", a-t-il confié, même si la recherche des pointures se fait en réalité à l'international, sans considération de frontières.
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