Le géant japonais Softbank, de plus en plus ambitieux dans ses investissements, a annoncé la création d’un fonds qui pourra investir jusqu’à 100 milliards de dollars. Près de la moitié pourrait être alimentée par l’Arabie Saoudite.

Le groupe de télécommunications japonais Softbank veut s’imposer comme un acteur majeur de l’investissement dans les entreprises technologiques, et s’en donne les moyens. Il a annoncé vendredi la création d’un fonds d’investissement baptisé « Softbank Vision Fund », qui pourra investir jusqu’à 100 milliards de dollars à travers le monde, pour soutenir des startups en développement ou prendre des participations dans des entreprises déjà établies.

Pour alimenter ce fonds, Softbank prévoit de mettre lui-même au moins 25 milliards de dollars sur la table. Mais il s’entoure d’autres investisseurs dont le premier sera le Fonds d’Investissement Public de l’Arabie Saoudite, qui a prévu d’investir jusqu’à 45 milliards de dollars sur les cinq prochaines années. Le dernier quart sera partagé entre divers investisseurs qui restent à définir.

« Lors de la prochaine décennie, Softbank Vision Fund sera le plus gros investisseur dans le secteur technologique », se réjouit le président de Softbank, Masayoshi Son, qui avait créé son entreprise en 1981.

Ces dernières années, Softbank a opéré d’importants investissements dans diverses startups et entreprises technologiques non japonaises. Le groupe a par exemple acheté l’opérateur mobile américain Sprint Nextel en 2012, acquis l’éditeur de jeux mobiles Supercell en 2013 (finalement revenu à Tencent l’an dernier), ou encore la pépite française de la robotique Alderaban, devenue Softbank Robotics. Mais son gros plus coup fut réalisé il y a quelques mois avec le rachat spectaculaire d’ARM pour 32 milliards de dollars.

De son côté, le fonds souverain d’Arabie Saoudite créé en 1971 tend également à se diversifier et à investir massivement dans les technologies, pour que le pays dépende de moins en moins des revenus pétroliers. Le royaume wahhabite a ainsi confié 3,5 milliards de dollars à Uber, pour réaliser un investissement lucratif (quoique ça n’est pas certain) mais aussi conforter sa vision d’un monde où les femmes n’ont pas le droit de conduire mais peuvent se faire conduire par des hommes ou, demain, par des robots.

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