Le socle interministériel de logiciels libres a été mis à jour. Cette liste, publiée depuis 2012, regroupe les logiciels libres que l’État recommande. Elle inclut des programmes généralistes mais aussi des solutions bien plus pointues.

Quels sont les logiciels libres que l’État conseille ? Pour le savoir, c’est en direction du socle interministériel de logiciels libres (SILL) qu’il faut se tourner. En effet, la version 2017 du guide a été publié, relève Frédéric Couchet, le délégué général de l’April, une association de promotion et de défense du logiciel libre.

Par rapport à l’édition 2016, les bouleversements sont assez peu nombreux. On note que PeaZIP n’a plus les faveurs des auteurs du SILL, qui lui préfèrent désormais 7-Zip dans la rubrique compression & décompression,tandis que Synkron a été écarté au profit de FreeFileSync dans la catégorie synchronisation et sauvegarde.

Certaines rubriques ont même disparu, comme celle recommandant un logiciel pour visionner des fichiers AutoCAD (LibreCAD), effectuer une gravure d’un CD ou d’un DVD (Infrarecorder), manipuler de gros volumes dans une base de données noSQL (Cassandra) ou effectuer une supervision (Shinken).

À l’inverse, l’édition 2017 fait de nouvelles suggestions comme Jitsi (client de messagerie instantanée), KeeFox (gestionnaire de mots de passe dans le navigateur) ou encore pas moins de dix logiciels dans la rubriques virtualisation (Ceph, SaltStack, Ansible, Puppet, Chef, Docker, Rocket, CoreOS, Kubernetes et Rudder).

keefox

KeeFox, un logiciel conseillé par le SILL.

Des changements sont aussi constatés pour les outils typographiques, la correction d’anglicismes, la création et la lecture de fichiers PDF, pour l’environnement de développement (serveur d’application, environnement d’exécution), pour les outils d’injection en vue de tester des couches basses, pour l’automatisation des tests web ou encore pour les antivirus.

Pour chaque logiciel, le SILL précise la catégorie et la sous-catégorie dans lesquels il évolue, sa fonctionnalité, son cas d’usage, son statut (recommandé, en observation, en fin de vie), sa licence, s’il dépend d’un logiciel parent, son format associé, sa compatibilité avec les principaux systèmes d’exploitation et s’il est en français.

Des logiciels généralistes et pointus

Les logiciels évoqués dans cet article ne sont pas forcément ceux que le tout venant utilise au quotidien. Toutefois, la liste 2017 du SILL contient aussi des logiciels libres très courants, comme Firefox (navigateur web), VLC (lecteur multimédia), Thunderbird (messagerie), The Gimp (montage photo), KeePass (gestion de mots de passe), LibreOffice (suite bureautique)

Ainsi, même si elle est adressée prioritairement à l’administration, la liste pourrait tout à fait convenir à d’autres usagers voulant utiliser davantage de logiciels libres. Les suggestions sont multiples et variées, de sorte que vous devriez trouver chaussure à votre pied, quel que soit le secteur qui vous intéresse (développement, infrastructure, sécurité, réseau, stockage, périphérique, virtualisation…)

Cette cinquième édition du SILL trouve son origine dans la circulaire Ayrault qui fixe les orientations pour l’usage des logiciels libres dans l’administration, ce qui n’a pas manqué d’être salué par les promoteurs du logiciel libre, comme le CNLL, l’April et différents éditeurs de solutions open-source. Depuis, l’exécutif publie chaque année une liste des programmes libres sur lesquels les pouvoirs publics peuvent s’appuyer.


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