Dans une interview accordée à Empire, Gareth Edwards a affirmé qu’il avait imaginé une fin bien différente pour Rogue One. Attention, spoilers.

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Si vous avez vu Rogue One, vous savez qu’il s’agit d’un des rares Disney dans lequel tous les héros meurent à la fin. Le film est construit comme une tragédie et tous les éléments sont mis les uns à la suite des autres pour arriver à la scène finale qui détruit les rebelles mais donne de l’espoir à la rébellion. Cette audace, Gareth Edwards ne l’avait pas imaginée au départ. Et ce n’est pas parce qu’il ne souhaitait pas faire mourir tout son casting, mais bien parce qu’il était intimement convaincu que Disney refuserait une telle fin.

Dans une interview à Empire qui sera en ligne le 26 décembre, Edwards affirme que tout le monde autour de lui savait que les héros de Rogue One devaient mourir dans la bataille de Scarif. C’était nécessaire pour donner au scénario toute sa profondeur mais également pour laisser une cohérence avec la suite : comment expliquer que des personnages aussi importants n’allaient même pas être aperçus dans les épisodes suivants ? Cette évidence, Edwards l’avait mise de côté en connaissant la tradition du happy ending si chère à Disney et s’était préparé à une fin moins tragique.

Rogue One: A Star Wars Story..Director Gareth Edwards Behind the Scenes on set during production. ..Ph: Footage Frame..© 2016 Lucasfilm Ltd. All Rights Reserved.

Cela dit, contre toute attente, Disney a donné son feu vert. Kathy Kennedy, présidente de Lucasfilm, a estimé qu’une telle fin avait du sens. Et même malgré cela, Edwards a cru jusqu’au bout qu’on lui demanderait de « tourner une scène où l’on verrait Jyn et Cassian sains et saufs sur une autre planète ». Vous voyez très bien le genre de scène niaise ajoutée à la fin d’une trame narrative pour relâcher la tension et finir sur une bonne note, même si elle n’a pas de sens — une pratique qui avait d’ailleurs été imposée à Ridley Scott sur Blade Runner.

Le pessimiste regrettera qu’un réalisateur ne puisse qu’imaginer une auto-censure à cause des codes datés et formatés d’Hollywood. L’optimiste verra dans cette anecdote que même un studio aussi fermé et normé que Disney peut évoluer sur certains points et donner un peu de liberté à un réalisateur. Cette fois, pour le meilleur.

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