À l’approche de son audition au Congrès pour témoigner sur la campagne numérique d’influence russe menée pendant l’élection présidentielle américaine de 2016, Twitter a annoncé la création d’un « centre de transparence ». Il doit permettre aux internautes de connaître de nombreuses informations entourant les publicités diffusée sur sa plateforme.

Sous pression du Congrès, qui espère en savoir plus sur les publicités  Twitter russes qui ont tenté d’influer sur la campagne présidentielle américaine de 2016, le réseau social a décidé de jouer la carte de la transparence.

Ce mardi 24 octobre, Twitter a annoncé le lancement d’un site qui permettra à tout un chacun de connaître l’origine des publicités en permanence. Sur ce « centre de transparence », les internautes auront donc l’occasion de connaître toutes les publicités en cours sur Twitter, l’identité de leurs annonceurs, leur période de diffusion et les publicités qui les ciblent (ou pourraient les cibler) directement.

Les publicités de candidats ou de partis politiques feront l’objet d’une transparence encore plus accrue puisque leurs auteurs devront spécifier leur caractère politique, de façon à ce que celui-ci apparaisse clairement grâce à une couleur spécifique (le violet). Les changements seront d’abord déployés aux États-Unis avant d’être étendus dans le reste du monde.

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Une annonce complémentaire à un projet de loi

L’annonce de Twitter intervient dans la foulée de celle de Facebook, le réseau social — également concerné par l’enquête sur l’influence numérique russe — ayant dévoilé des mesures similaires le mois dernier.

Pour la sénatrice démocrate Amy Klobuchar, l’une des élus à l’origine du projet de loi qui rendrait obligatoire la divulgation de ce type de détails pour les publicités politiques diffusées sur Facebook, Google et autres plateformes à plus de 50 millions d’utilisateurs, cette initiative « ne représente nullement une alternative à [la nécessité] d’adapter nos lois. »

Elle prend ainsi ses distances avec Twitter, qui n’a pas manqué de remercier les élus à l’origine du projet de loi — dont le sénateur républicain John McCain, ancien candidat malheureux à la présidentielle face à Barack Obama –, pour leur « prévoyance […] sur ces problématiques ».

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