Dans la nuit du 31 décembre 2016, un droit longtemps exigé par les salariés est devenu une réalité : le droit à la déconnexion. Vous pouvez désormais poser ce smartphone pendant vos vacances.

En 2017, votre employeur va devoir prendre une bonne résolution : définir des heures auxquelles il ne pourra plus, numériquement, déranger ses employés. Et les employés pourront enfin lâcher leur smartphone sans mettre à jour leur boîte mail durant leurs jours de congés. C’est du moins, théoriquement, l’objectif du droit à la déconnexion introduit dans la Loi Travail.

En effet toutes les entreprises de plus de 50 employés devront débuter des négociations visant à définir les heures auxquelles aucun mail, ni communication professionnelle ne doit être émis au sein de l’entreprise.

Inbox by Gmail

Le mail, roi de l’entreprise

Par ailleurs, les négociations dans les entreprises doivent également aborder, de manière plus large, l’introduction de méthodes permettant aux employés de réduire l’intrusion de leur vie professionnelle dans leur vie personnelle. Même si bien sûr, pour la loi et ses rapporteurs, le principal fléau à combattre est l’expansion considérable du temps d’attention des employés pour leur entreprise à cause des nouvelles technologies.

Shut down

Mails incessants, alertes, appels téléphoniques, vidéoconférences, des plus petites notifications aux plus importants messages, le droit à la déconnexion doit réhabiliter la pause dans la vie du cadre connecté.

Si la Loi Travail est claire sur les négociations à mener et les résultats qu’elle doit provoquer, les syndicats sont eux moins certains des résultats de l’application des textes dans les entreprises. En effet, le droit à la déconnexion, s’il est créé, n’est pas tout à fait un devoir de déconnexion pour l’employeur qui ne risque aucune sanction si les négociations avec ses salariés n’aboutissent pas, malgré les amendements déposés à l’Assemblée Nationale. Dans ce cas de figure, l’employeur devra prendre les devants en créant une charte en mesure d’assurer des moments de répits à ses employés. Les résultats de cette première année d’application seront ensuite à nouveau discutés à l’Assemblée.

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Enfin, nombreux sont les représentants des syndicats qui expliquent qu’en France, la disponibilité et l’engagement des cadres se mesurent souvent par les compromis qu’ils sont en mesure de faire aux dépens de leur vie personnelle. Ainsi, le bon cadre aurait une sorte de devoir tacite de rester disponible pour son employeur à toutes heures. Un cas de figure plutôt répandu dans nos entreprises françaises, et pourtant c’est cet employé modèle qui est le plus menacé par les nouvelles maladies du travail, du burn-out à l’épuisement.


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