Aux États-Unis, le gouvernement de Barack Obama s'intéresse de près à l'impression 3D. Dans le cadre d'un partenariat public-privé, les autorités ont accepté de rajouter 45 millions de dollars pour développer un centre de recherche.

L'impression 3D promet de transformer radicalement la consommation des ménages dans les prochaines années. À mesure que les imprimantes tridimensionnelles gagneront en précision, l'accès à cette technique de production industrielle s'ouvrira de plus en plus au grand public. Certains fabricants proposent même des modèles pour quelques centaines d'euros.

La création d'un objet à partir d'un modèle numérique posera toutefois des problématiques nouvelles. Des procédures en violation de droits de la propriété intellectuelle vont inévitablement s'ouvrir. Le cas de Paramount interdisant la reproduction du cube visible dans le film Super 8 est connu. Sans parler des maisons de disques, au regard de récents développements.

Sans parler de la création de biens dont la détention est réglementée. Comment contrôler la possession et la circulation d'armes à feu s'il est possible de les "imprimer" directement chez soi ? Une situation impossible ? Un Américain est pourtant parvenu à créer une réplique d'une arme à feu (fusil d'assaut AR-15) fonctionnelle, en imprimant et assemblant les différentes pièces. Il a réussi à tirer 200 cartouches.

Dans ces conditions, il n'est pas vraiment surprenant de voir National Intelligence Council (NIC), la branche publique de la CIA, de mentionner l'impression 3D dans son dernier rapport dédié à l'état du monde à un horizon de vingt ans. Le document présente les réflexions du NIC sur les révolutions techniques pouvant révolutionner les relations internationales mais également transformer les sociétés.

L'impression 3D est citée aux côtés de la généralisation des organismes génétiquement modifiés (OGM), le clonage humain ou encore l'amélioration artificielle des performances cérébrales, rapporte Le Monde.

Mais si les imprimantes tridimensionnelles portent en elles de nombreuses problématiques, le gouvernement américain s'y intéresse malgré tout. Dans un communiqué publié en août, la Maison Blanche annonce le lancement d'un partenariat public-privé sous la houlette des ministères de la Défense, de l’Énergie et du Commerce, avec le concours de la NASA et de la fondation nationale pour la science.

Selon le département de l’Énergie, cette technique de fabrication industrielle peut diminuer de 50 % l'énergie actuellement consommée par les procédés actuels. "Avec son empreinte environnementale légère, des niveaux élevés de personnalisation et une livraison rapide, l'impression 3D promet de rendre la fabrication nationale plus compétitive que celle à l'étranger", avance même Smart Planet.

D'autant que tous les domaines où presque peuvent en profiter, du moment que l'imprimante 3D est assez volumineuse. Reste à voir en pratique comment cette technique de fabrication va se mettre en place. Le gouvernement américain semble en tout cas y croire. Après un investissement initial de 30 millions de dollars pour un centre de recherche, 45 millions de dollars ont été ajoutés.

Du côté du privé, un consortium va mettre sur la table 40 millions de dollars. Celui-ci regroupe des industriels, des universités et des organisations à but non lucratif.


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