Un petit routeur de poche, une clé USB pour stocker les données, et le tour est joué : vous voilà avec une PirateBox, prête à envoyer et recevoir des fichiers dans un rayon d’une trentaine de mètres, en toute discrétion.

Connaissez-vous le principe de la PirateBox, dont nous avions parlé il y a un an ? Il s’agit d’un petit routeur WiFi que l’on emmène partout avec soi, qui permet à tous ceux qui y sont connectés de s’échanger des fichiers en tout anonymat, sans passer par internet. Rien n’est loggé, de sorte que l’on ne sait pas qui envoie ou télécharge quoi. Comme au bon vieux temps des serveurs FTP installés lors des LAN, mais avec une flexibilité supplémentaire.

Le concept a été inventé par David Darts, un professeur à la Steinhardt School of Culture, Education and Human Development, à New York. Darts avait fourni les outils permettant de réaliser sa propre PirateBox, avec du matériel qui à l’époque coûtait environ 75 euros. Un an plus tard, c’est un autre professeur, français, qui améliore le concept avec un matériel encore plus petit et moins coûteux.

Il suffit en effet d’une clé USB, d’un câble Ethernet et surtout d’un micro-routeur TL-MR3020, vendu autour de 40 euros :

Le reste se fait très simplement en suivant le tutorial adapté en français par Jean Debaecker, professeur à Lille III. « Ca prend 10 minutes à installer. Aberrant de facilité« , explique-t-il à La Voix du Nord.

« L’idée est de pousser les gens à le faire à leur tour. Dans leur immeuble, leur impasse, leur quartier, qu’ils partagent des fichier« , explique-t-il au quotien, qui précise que « Jean n’attend qu’une chose : que son ordinateur accroche le signal d’une autre PirateBox. Le premier maillon d’une toile parallèle qui reste à tisser« .

Succès assuré dans les cours d’école et les barres d’immeubles.


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