Avec son offre Ideo, Bouygues Telecom donne le coup d’envoi aux offres réunissant Internet fixe et communications mobiles dans un même forfait. Une offre que Free ne pourra pas concurrencer avant de longs mois… voire jamais.

C’est ce lundi que Bouygues Telecom a lancé l’offre Ideo, dont nous parlions la semaine dernière. Réunissant ADSL (Internet, TV, téléphonie fixe) et téléphonie mobile dans un même forfait, l’offre donne le coup d’envoi aux packs quadruple-play dont le deuxième acteur ADSL du marché, Free, est pour le moment exclu. Selon les dernières informations du Canard Enchaîné, l’opérateur pourrait même devoir tracer un trait sur la quatrième licence 3G.

Pour Bouygues Telecom, Ideo donne aussi le vrai coup d’envoi de son entrée sur le marché de l’internet. Son offre Bbox, lancée timidement, n’a attiré pour le moment que quelques dizaines de milliers de clients, mais l’opérateur pourra désormais miser sur la synergie avec son portefeuille de clients mobiles pour développer l’accès à Internet fixe. Basé sur l’offre Bbox et sur un forfait mobile calqué sur Neo 2, Ideo propose une première offre Quadruple Play à 44,90 euros par mois, avec Bbox et 2 heures d’appels mobiles.

Une série de forfaits supplémentaires permettent jusqu’aux appels illimités à partir de 18h et tout le week-end, pour 75,90 euros par mois. Le tout avec SMS/MMS, mails, TV et web illimité en 3G+ (illimité limité à 500 Mo par mois avant bridage…).

Cette offre, aggressive sur le marché, devrait rapidement être rejointe par SFR (avec Neufbox + Illilymythics) et Orange (avec Livebox + Origami), qui ont la possibilité de s’aligner sur leur concurrent. Mais faute de licence 3G, Free pourrait se retrouver en position de faiblesse, d’autant que la roue de secours Wimax qu’il avait un temps imaginé n’est aujourd’hui plus sérieusement étudiée.

Seules solutions pour lui faute de très hypothétique licence 3G : s’adosser à l’un des trois opérateurs en place et perdre son indépendance, baisser le prix de son abonnement Freebox pour rester compétitif, ou innover sur l’ADSL avec une offre technologiquement renouvelée. Pour le moment, aucun signe ne mène vers l’une ou l’autre de ces hypothèses. Free semble vouloir s’armer de patience et y croire encore. Mais combien de temps encore pourra-t-il tenir ?


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