L’histoire suivante pourrait faire rire si elle n’était pas révélatrice de la naïvité et de l’ignorance de beaucoup d’utilisateurs de P2P qui, pensant faire quelque chose de tout à fait légal, se retrouvent passibles de poursuites.

Une flamande de 16 ans se connecte sur le site de la maison de disques BMG Belgique, une filiale de la major Bertelsmann. Elle veut acheter le dernier single de Peter Evrard, laisse ses coordonnées à BMG et reçoit un mot de passe lui permettant de télécharger la chanson. Quelques temps après ses parents reçoivent un courrier recommandé de BGM et décident immédiatement d’effacer la chanson de son disque dur. Que s’est-il passé ? Et bien l’adolescente avait mis – volontairement ou pas, l’histoire ne le précise pas – la chanson en partage sur KaZaA.

Le fichier avait été téléchargé sous format WMA, comme la grande majorité des chansons proposées par les majors sur Internet. Ce format proposé par Windows Media Player, le lecteur multimedia de Microsoft, est protégé par une technologie DRM (Digital Rights Management), une sorte d’empreinte digitale. Dès lors pour BMG nul besoin d’enquête fastidieuse ni de demande d’identification d’IP à adresser au fournisseur d’accès, puisque nom et adresse de la « coupable » figurent en clair dans la base de données des clients ayant acquis le disque en toute légalité.

Ce qui n’a pas empêché le directeur de BMG Belgique de déclarer dans Het Laatste Nieuws, un quotidien flamand, que l’industrie du disque disposait désormais d’une « arme puissante » contre le piratage. Si ça lui suffit, nous n’irons pas lui souffler qu’il a tort…

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