Depuis le 1er septembre 2018, la RATP (Régie autonome des transports parisiens) teste l’utilisation du smartphone comme support de tickets de métro. L’expérimentation, évoquée par nos confrères d’Europe1, est menée par Île-de-France Mobilités. Mais attention : elle ne concerne pour l’instant qu’une centaine de personnes, majoritairement des membres du syndicat des transports ou de la RATP.
Contacté par nos soins, Île-de-France Mobilités explique que l’objectif de ce test serait de pouvoir « dématérialiser les tickets de métro à l’horizon 2021. » La RATP et le syndicat travaillent sur « plusieurs politiques billetiques » pour mettre fin au traditionnel ticket en papier dans les années à venir.
L’une d’elle serait donc de « disposer de tous ces tarifs sur le téléphone », poursuit notre interlocuteur chez Île-de-France Mobilités. L’expérimentation lancée le 1er septembre s’inscrit dans cette perspective : pour l’instant, elle n’est ouverte qu’en bêta test, via l’application NavigoLab qui sert habituellement aux tests menés par la RATP. Si les premiers tests sont concluant, Île-de-France Mobilités et la RATP ouvriront progressivement leur outil à de nouveaux usagers.
L’autre expérimentation envisagée par la RATP consisterait à créer des cartes, support de billets vendus au prix du carnet — une version destinée aux franciliens, et une autre plus adaptée au tourisme.
En bêta test Android
La fonctionnalité requiert d’ailleurs une technologie loin d’être généralisée à tous les téléphones : les premiers testeurs du service utilisent des smartphones équipés du NFC (Near Field Communication), une technologie notamment utilisée sur les cartes bancaires, qui assure la communication entre deux appareils séparés par une distance de 10 centimètres maximum.
Comme nous l’explique le syndicat des transports, cette technologie offre deux solutions intéressante pour coupler les titres de transport à un smartphone. « Le NFC peut permettre d’intégrer le pass sur le téléphone, afin d’utiliser ce dernier comme un pass. L’autre possibilité est d’utiliser le téléphone comme une barre de rechargement pour la carte, que l’on peut continuer d’utiliser pour prendre les transports », précise notre interlocuteur.
En finir avec « les 500 millions de tickets de métro qui finissent par terre »
Que les usagers choisissent la carte ou le smartphone pour passer les portiques du métro, l’objectif poursuivi par Île-de-France Mobilités est identique : « faire disparaitre les 500 millions de tickets papier qui finissent par terre » par an et/ou qui démagnétisent avec le temps.
Pour l’instant, les tests sont menés avec des téléphones Android (principalement de la marque Samsung) équipés du NFC. Île-de-France Mobilités se repose également sur son partenariat avec l’opérateur Orange, qui fournit des cartes SIM adaptées au test. « Avant de développer cette technologie à grande échelle, nous voulons nous assurer que les usagers des transports ne se retrouvent pas coincés au moment de valider leur pass. Dans le cas où le téléphone n’aurait plus de batterie, par exemple, le NFC permettra quand même de valider le titre de transport », note le syndicat des transports parisiens.
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