L'Agence Spatiale Européenne a lancé ce vendredi deux nouveaux satellites Galileo. Ceux-ci ont été placés avec succès sur leur orbite.

Cette fois, il n'y a pas eu de problème. Le lancement de deux satellites Galileo supplémentaires, qui a eu lieu ce vendredi, s'est déroulé sans aucune difficulté. Ils ont pu rejoindre immédiatement l'orbite prévue, qui se trouve à environ 23 500 kilomètres d'altitude. Ces deux satellites, qui ont été transportés par le lanceur russe Soyouz, sont les numéros 9 et 10 d'une constellation qui en comptera 30 en tout.

Galileo est un projet de système de positionnement européen qui doit concurrencer les dispositifs étrangers déjà en place (les USA ont le GPS, la Russie utilise GLONASS et la Chine exploite Beidou). Il s'agit pour le Vieux Continent d'un enjeu stratégique pour assurer son autonomie, afin de ne pas dépendre d'une autre puissance pour la géolocalisation, à la fois dans le civil mais aussi dans le domaine militaire.

Sur le plan technique, Galileo a des atouts indéniables.

Il sera plus précis et plus fiable que le GPS, dont la mise en place remonte déjà à 1995. Cinq niveaux de service sont prévus avec Galileo. Celui de base sera gratuit et offrira un niveau de précision comparable au GPS (moins de quatre mètres). Ils seront par ailleurs compatibles. Les accès commerciaux pourront atteindre un mètre de précision voire moins dans certaines circonstances.

Il aura fallu du temps à l'Union européenne pour se lancer dans l'aventure Galileo, d'autant que les États-Unis ont essayé au début de faire capoter le projet. Aujourd'hui, malgré des retards importants sur le planning et des dépenses bien plus élevées qu'initialement estimées, la constellation Galileo est en train d'émerger. Et cela même alors que certains satellites ont connu quelques désagréments.

Rappelons en effet que les satellites 5 et 6 n'ont pas été positionnés sur la bonne orbite suite à un incident au niveau du lanceur Soyouz (des tuyaux étaient trop rapprochés et ont gelé son carburant). Fort heureusement, l'agence spatiale européenne est parvenue à corriger la trajectoire des deux satellites pour les placer là où ils auraient dû être depuis le début.

( photo : ESA–Pierre Carril, 2015 )


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