Il y tout juste un an, Nokia profitait de l’édition 2017 du Mobile World Congress pour surfer sur la vague rétro avec une réédition de son 3310. Nous avions tenu l’objet entre nos mains, interrogatifs sur la stratégie du fabricant qui avait davantage enterré nos souvenirs du bon vieux téléphone, que réussi à raviver l’intérêt chez celles et ceux qui ont un jour possédé la version originale.
Pourtant, Nokia persiste et signe en ce MWC 2018 : l’entreprise y dévoile non pas un, mais deux smartphones résolument rétro. Le premier de cette série ne risque pas de passer inaperçu lorsque l’on se promène sur le stand du constructeur finlandais : la marque a ressuscité le Nokia 8110, sorti pour la première fois en 1996.
Plutôt « banane » ou Matrix ?
Oui, son smartphone au clapet coulissant tout droit sorti de Matrix. Pour la version science-fiction, l’entreprise décline l’objet en noir. Si la discrétion n’est pas trop votre truc, vous apprécierez sans doute sa version « banane » tout de jaune recouverte. Vous pouvez désormais faire semblant d’être dans un film de science-fiction — et en 4G, s’il vous plaît.
Comme l’original, l’ouverture et la fermeture du boîtier — qui abrite le clavier du téléphone — permettent respectivement de répondre et de raccrocher lors d’un appel. Une fonctionnalité difficile à tester lors de cette prise en main furtive, lors de laquelle nous avons néanmoins pu observer la courbure du téléphone. La sensation en main est plutôt étrange, surtout lorsque le boîtier de l’objet est ouvert.
Au-dessus du clavier, c’est un écran couleur QVGA de 2,4 pouces que Nokia a choisi d’intégrer à son téléphone banane. La navigation dans ses réglages et diverses fonctionnalités donne l’impression d’avoir un jouet d’enfant entre les mains — on s’attendrait presque à entendre un message préenregistré en appuyant sur l’une des touches.
Le menu, somme toute assez sommaire, permet d’accéder à plusieurs applications, parmi lesquelles on trouve Facebook, Twitter, Gmail, Google Assistant ou Google Maps. Une nouvelle version du jeu Snake est également de la partie. L’interface est simplifiée au maximum, et l’objet invite à revoir ses habitudes à l’heure du tactile.
Une batterie à toute épreuve
Sans surprise, Nokia met en évidence sur place la longévité de la batterie du téléphone. On nous assure ainsi qu’il peut fonctionner en toute autonomie pendant 25 jours. En appel, on passe sur une autonomie de 10 heures — mais avez-vous vraiment l’intention de passer beaucoup d’appels en public avec cet objet contre votre oreille ?
Juste à côté de son « banana phone », Nokia présente également son nouveau 3310. Cette deuxième refonte doit venir pallier une critique régulièrement adressée au téléphone proposé en 2G depuis un an, puisque l’objet coloré intègre désormais la 4G.
Premier constat : Nokia continue sur sa lancée et conserve le plastique rigide et cheap déjà adopté lors de la précédente refonte. Ce 3310 là ne survivra probablement pas à une chute, alors que son ancêtre semblait capable de résister à toutes les épreuves. Le téléphone est plus large en son centre, mais ce choix reste obscur une fois en main car il n’assure pas vraiment une meilleure prise.
C’est à l’intérieur de l’objet que Nokia apporte de la nouveauté : désormais, le 3310 re-revisité est équipé du Wi-Fi, et permet le partage de connexion. Ceci dit, il ne faudra probablement pas s’attendre à de grandes performances de ce côté.
Disponibles à partir de mai
Pour cette édition du MWC, Nokia entend donc très clairement faire appel à la nostalgie de ses acheteurs. Mais cette stratégie sera-t-elle suffisante pour pousser à l’achat de ces deux modèles, que l’on regarde plutôt comme des attractions que des téléphones que l’on serait prêts à utiliser au quotidien ?
Là où le 8110 arrache au moins un sourire et joue la carte du rétro à fond, le 3310 semble moins convaincant ; peut-être pourra-t-il compter sur sa fonctionnalité de routeur Wi-Fi pour trouver quelques adeptes.
En Europe, Nokia devrait commercialiser son 8110 à partir du mois de mai, au prix de 79 €. Quant au 3310, il devrait être disponible aux alentours de mai ou juin, pour un montant tournant autour de 60 €.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.