La Croix Rouge s’apprête à tester des drones filaires dans des situations d’intervention d’urgence liées aux catastrophes naturelles. Elle est convaincue qu’une telle technologie peut faire gagner ses équipes en efficacité, les drones n’étant plus dépendants de l’autonomie de leur batterie.

Si les drones figurent déjà depuis plusieurs années parmi les outils d’aide déployés après une catastrophe naturelle — dont la dernière en date, l’ouragan Irma, s’est avéré particulièrement dévastateur — , la Croix Rouge américaine s’apprête à inaugurer une mini révolution potentielle. Les appareils, qui ont fait leurs preuves pour repérer des zones sinistrées et d’éventuelles victimes coincées sous des débris peu visibles, pèchent en effet encore sur un point : leur autonomie.

La visibilité inégalée qu’ils offrent sur le terrain reste soumise à la durée de vie de leur batterie, qui les empêche, une fois déchargée, de continuer leur vol. C’est justement pour pallier ce problème que la Croix Rouge s’apprête à tester, en collaboration avec UPS, des drones filaires immunisés contre un tel scénario.

Reliés à une source d’alimentation au sol, ils peuvent être utilisés pendant plusieurs jours consécutifs tout en restant capables de s’élever jusqu’à 120 mètres d’altitude. Ce système connu sous le nom de « Communications et reconnaissance aérienne continues » (Parc) a été conçu par une entreprise partenaire de la Croix Rouge, CyPhy, qui le présente comme une « avancée majeure […] permettant de se concentrer sur sa mission plutôt que sur la navigation des drones ». Celui-ci, en se stabilisant en altitude, permet en effet à son « pilote » de se concentrer sur les images transmises sur son ordinateur au sol.

Objectif : gagner en réactivité sur le terrain

L’enjeu est important pour l’institution d’aide humanitaire, comme l’explique son vice-président de la logistique en charge des catastrophes naturelles, Brad Kieserman : « [Le but] est de prouver que les drones peuvent aider à complémenter et accélérer le travail déjà réalisé par nos formidables bénévoles. »

Les équipes espèrent ainsi gagner en réactivité sur le terrain tout en bénéficiant d’une meilleure « évaluation de la portée des dégâts subis » par les maisons et autres bâtiments des zones concernées.

Le drone — déjà utilisé par un service de l’armée américaine — doit être déployé dans une zone « durement touchée par les inondations » pendant une semaine de test, même si  la Croix Rouge n’a pas souhaité en dire plus. En cas de succès, elle espère que ce type de drone deviendra le nouveau standard de ce genre d’opérations, qui prennent généralement la forme d’une course contre la montre.

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