Le département de la justice américain a rejeté les affirmations de Kim Dotcom selon lesquelles MegaUpload aurait coopéré avec les autorités dans le cadre d'une enquête visant le site de partage Ninjavideo. Selon les USA, les allégations de l'ancien PDG de MegaUpload ne reposent sur aucune preuve.

MegaUpload a-t-il joué un rôle dans la campagne américaine de lutte contre le piratage ? En novembre dernier, l'ancienne plateforme d'hébergement a affirmé que le département de la justice des États-Unis lui a demandé sa coopération pour faire tomber les responsables de Ninjavideo, dont la fermeture a été obtenue en juin 2010 lors de l'opération In Our Sites.

À en croire les explications de MegaUpload, l'hébergeur spécialisé a dû conserver sur ses serveurs, et suite à la demande des autorités, certaines oeuvres protégées par le droit d'auteur. Or, le service de stockage assure que ces mêmes fichiers laissés en place pour les besoins de l'enquête contre Ninjavideo ont ensuite servi dans le cadre de la procédure contre… MegaUpload lui-même.

Deux mois après ses allégations, c'est au tour du département de la justice de donner sa version des faits. Dans un document publié sur Scribd et remarqué par The Register, les autorités américaines remarquent que les affirmations de Kim Dotcom ne s'appuient sur aucune preuve permettant de démontrer qu'il y a effectivement eu une entente entre les deux parties pour abattre Ninjavideo.

"MegaUpload ne cite pas un seul échange entre le gouvernement et MegaUpload ni une seule instruction de la part de n'importe quel membre du gouvernement à MegaUpload", écrit le département de la justice. Et de préciser pourquoi l'ancien hébergeur n'a pas pu en produire : c'est parce "qu'il n'y en a pas". Aucune pièce n'a été produite par Kim Dotcom pour soutenir cette défense.

L'affaire Ninjavideo ne s'est pas arrêtée avec la simple fermeture du domaine. L'enquête américaine a conduit à la mise en examen de ses deux principaux responsables. Le premier a été condamné à près de deux ans de prison ferme et deux années supplémentaires de mise à l'épreuve, tandis que le second a écopé d'une peine un peu moins longue, quatorze mois de prison.

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