C’est un calendrier qui avait été esquissé par Martin Sion, président exécutif d’ArianeGroup, en tout début d’année, lors d’un passage devant les membres de la commission des affaires étrangères du Sénat. « Nous utiliserons dès cette année une fusée-sonde française que nous sommes en train de développer », avait-il indiqué alors.
Neuf mois plus tard, c’est chose faite. Dans un communiqué de presse paru ce 28 novembre, l’entreprise française annonce la réussite du tout premier lancement de la fusée-sonde SyLEx, acronyme de Système de Lancement d’Expériences. Une nouvelle qui a été saluée par la ministre des Armées, Catherine Vautrin, sur X (ex-Twitter).
Une brique clé pour le planeur V-MaX
Au-delà de la performance technique, SyLEx ouvre des perspectives militaires, ce que suggère indirectement la ministre : « Cette fusée permettra à la France de bénéficier d’une capacité d’expérimentation dans la haute atmosphère ». Cela, dans la perspective, notamment, du développement du planeur hypersonique français V-MaX.
Mais des perspectives civiles sont aussi évoquées. « SyLEx permettra entre autres de mener des expériences de type rentrée atmosphérique ou microgravité ; il est destiné à des clients civils comme militaires sur le marché européen », résume ArianeGroup.
Aujourd’hui, l’entreprise a procédé au test d’une version mono-étage de la fusée. Mais SyLEx, qui emportait pour l’occasion une charge utile expérimentale, existe aussi dans un modèle à deux étages. L’engin peut embarquer une charge utile jusqu’à 600 kg, et atteindre une altitude comprise entre 200 et 400 km — soit, l’espace.
Le développement de SyLEx permettra de poursuivre les expériences sur le V-MaX (véhicule manœuvrable expérimental), à travers une solution 100 % hexagonale. Un premier essai réussi avait eu lieu en 2023, mais il avait été tiré d’une fusée-sonde américaine. Une dépendance technologique que la France désirait régler.
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