Facebook vient d’annoncer que Messenger est désormais utilisé chaque mois par plus d’un milliard de personnes dans le monde. Un cap qui a pu être atteint en forçant les internautes à installer l’application.

La nouvelle est tombée mercredi. Il y a aujourd’hui plus d’un milliard de personnes dans le monde utilisant Messenger, le service de messagerie instantanée développé par Facebook. Le réseau social s’est évidemment félicité du grand succès que rencontre son application, qui revient au niveau de WhatsApp, une autre possession du site, dont le cap du milliard d’utilisateurs a été franchi en début d’année.

Dans son annonce, Facebook note que Messenger est l’une des rares applications dans le monde à pouvoir toucher autant de personnes. « Les gens utilisent Messenger pour se connecter avec les personnes et les entreprises qui les intéressent le plus. Ils font des projets, partagent des rêves, envoient des paiements, racontent des blagues, jouent à des jeux, disent à leurs proches ce qu’ils pensent d’eux, et ainsi de suite ».

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Mais ce que la société de Mark Zuckerberg omet de mentionner, c’est le stratagème qui a été mis en place il y a de cela plusieurs années pour parvenir à un tel résultat.

En effet, il fut un temps où les fonctionnalités de Messenger étaient disponibles à travers l’application principale de Facebook pour les smartphones. Il n’était alors pas nécessaire d’utiliser une autre application, en l’occurrence Messenger, pour profiter de la messagerie interne du réseau social. Il suffisait de rester sur l’application principale pour discuter tout en gardant un œil sur le reste du site communautaire.

Tout ceci a pris fin en 2014, quand Facebook a décidé de mutiler son application principale pour retirer les fonctionnalités de discussion. Le but inavoué de la manœuvre ? Forcer les usagers à passer par Messenger, une application autonome sortie en 2011, pour continuer à bavarder avec leurs amis. Pour Facebook, il s’agissait alors de donner un coup de boost à son logiciel, dans un contexte de concurrence croissante dans la messagerie.

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Tout le monde n’a pas apprécié cette décision.

La décision du site communautaire n’avait alors pas été accueillie que par des vivats, ce qui avait obligé Mark Zuckerberg, le patron du site, à se justifier. « Avoir une appli séparée permet de se concentrer sur une seul action à la fois. Vous allez probablement 15 ou 20 fois par jour sur votre messagerie, avoir à attendre que Facebook se charge, puis multiplier les étapes pour pouvoir lire et écrire les messages était vraiment fastidieux ».

L’argument n’avait pas vraiment convaincu. En effet, il aurait suffi que Facebook garde son application principale en l’état et propose en parallèle Messenger — ce qu’il faisait avant. Ceux jugeant qu’il y a trop d’étapes pour accéder à la messagerie auraient simplement eu à passer par Messenger, tandis que les autres auraient continué à utiliser l’autre application. Tout le monde aurait été content.


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