Google partage ses avancées en matière de santé, avec une IA capable de faire moins d’erreurs dans le diagnostic du cancer du sein.

Google ne veut pas développer son intelligence artificielle uniquement pour battre des joueurs professionnels du jeu de go ou de StarCraft. Dans un communiqué publié le 1er janvier 2020, la firme de Mountain View annonce vouloir améliorer le dépistage du cancer du sein, maladie qui touche majoritairement les femmes (près de 60 000 nouveaux cas en France en 2018). Avec sa technologie, Google souhaite aider les radiologues à mieux identifier les potentielles cellules cancéreuses.

Pour cela, la multinationale a entraîné son intelligence artificielle sur de nombreuses mammographies anonymes en provenance du Royaume-Uni (plus de 76 000 femmes) et des États-Unis (plus de 15 000 femmes). L’algorithme a ensuite été testé sur un échantillon séparé de mammographies. Résultat ? Il ferait moins d’erreurs qu’un humain.

Cancer du sein // Source : FRM

Cancer du sein

Source : FRM

Google veut aider à mieux dépister le cancer du sein

Le problème que rencontrent les radiologues avec les mammographies tient dans l’interprétation des images. Elle peut occasionner des faux positifs (dépistage positif alors que ce n’est pas le cas) et des faux négatifs (dépistage négatif alors que ce n’est pas le cas). Pour les patientes et les médecins, c’est un vrai souci : outre le stress lié au diagnostic, les erreurs sont susceptibles de fausser la prévention voire de ralentir le traitement de la pathologie si elle est déjà installée.

Avec son intelligence artificielle, Google arrive aux chiffres suivants :

  • Réduction de 5,7 % des faux positifs aux États-Unis et 1,2 % au Royaume Uni ;
  • Réduction de 9,4 % des faux négatifs aux États-Unis et 2,7 % au Royaume Uni.

Les différences dans l’efficacité sont liées à la manière dont les mammographies sont lues dans les deux pays. Ainsi, aux États-Unis, un seul radiologue est consulté, contre deux, voire trois au Royaume-Uni (comprendre : moins d’erreurs possibles en outre-Manche).

Google met en avant le fait que les radiologues ont accès à plus d’informations (antécédents de la patiente, précédentes mammographies, tests physiques) que l’intelligence artificielle — qui n’a que la radio la plus récente pour analyser la situation. Pourtant, « l’algorithme surpasse les experts », note la firme, qui espère pouvoir aider la médecine.

Cet apport technologique est susceptible d’être proposé à des établissements de santé pour aider les radiologues à poser un diagnostic plus précis. « Mais prendre cette voie nécessite des recherches continues, d’autres études cliniques et des approbations réglementaires dans le but de comprendre et prouver combien les systèmes logiciels inspirés par cette étude peuvent améliorer la médecine », nuance Google.


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