Alors que SpaceX exploite depuis plusieurs années des fusées réutilisables, l’Europe s’y met aussi. Le programme expérimental Callisto, qui doit donner lieu à des essais en 2022, a été approuvé par l’agence spatiale française.

L’avenir de l’Europe spatiale se fera avec des lanceurs réutilisables. Si la future Ariane 6 sera encore une fusée « à l’ancienne », avec des pièces à consommation unique, le Vieux Continent se prépare à faire sa révolution copernicienne. Et pour atteindre le même degré de maîtrise que SpaceX, qui est aujourd’hui leader dans ce domaine, l’Europe mise sur deux programmes : Callisto et Thémis.

Et il se trouve justement que le premier programme Callisto vient de connaître une récente avancée, car le conseil d’administration du Centre national d’études spatiales (CNES) a approuvé le 16 décembre le développement et la réalisation de plusieurs vols d’essai pour mettre à l’épreuve Callisto. L’engin n’est pas un projet franco-français : il implique aussi les agences spatiales japonaise et allemande.

SpaceX

En matière de lanceurs réutilisables, SpaceX fait la course largement en tête. // Source : SpaceX

Cap sur un étage réutilisable

Mesurant 15 mètres de haut, Callisto effectuera son baptême du feu en 2022. Sur le papier, l’engin doit démontrer sa capacité à effectuer toutes les manœuvres que l’on peut attendre d’un lanceur transportant un satellite dans l’espace pour le mettre sur orbite. Une fois ceci fait, Callisto doit pouvoir revenir sur Terre à l’endroit prévu (sur son pas de tir ou sur une zone aménagée) et être réutilisable plusieurs  fois.

Callisto aura la particularité d’être entièrement réutilisable. Cependant, l’engin n’a pas vocation à devenir une fusée de série : il s’agit juste d’un démonstrateur technologique qui doit permettre aux agences spatiales de tester et valider divers choix techniques. Les enseignements nourriront ensuite les programmes qui visent, eux, à aboutir à un premier étage de fusée véritablement réutilisable.

Selon l’Usine Nouvelle, les rôles sont répartis ainsi : la France gère le calculateur assurant le programme de vol et une partie complémentaire du moteur à hydrogène. L’Allemagne fournit le système d’atterrissage, les gouvernes aérodynamiques pour le pilotage durant la phase de rentrée et une partie du réservoir à hydrogène. Quant au Japon, il apporte le moteur à oxygène et hydrogène et le réservoir d’oxygène.

Les vols de Callisto se dérouleront au Centre spatial guyanais.

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