Le laboratoire informatique et IA du MIT a mis au point un prototype d’imprimante 3D qui peut utiliser jusqu’à dix matériaux pour « imprimer » un objet. Les universitaires prévoient déjà d’intégrer des composants électroniques avec la prochaine version de l’appareil.

Dans le domaine de l’impression 3D, il y a les imprimantes que l’on trouve dès à présent dans le commerce et celles qui sont encore à l’état de prototype. L’appareil qu’a conçu le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du MIT appartient à la deuxième catégorie. Cependant, l’on peut parier qu’il passera bien vite dans la première tant les perspectives qu’il ouvre sont prometteuses.

En effet, l’imprimante 3D – baptisée MultiFab – qui a été conçue par les chercheurs du MIT est capable d’utiliser jusqu’à dix matériaux (plastique, silicone, etc.) au cours d’un même impression tridimensionnelle. C’est, d’après les universitaires, nettement plus que ce que peut proposer la majorité des modèles actuels (qui intègrent au mieux jusqu’à trois matériaux dans un même processus).

Outre la possibilité d’impliquer diverses matières premières, la machine du MIT inclut un système de scanner très précis (la précision annoncée est de 40 microns) qui permet de placer très précisément les différentes couches les unes par rapport aux autres, et qui se recalibre si nécessaire afin de s’assurer à chaque fois que la tête d’impression est parfaitement positionnée avant d’imprimer.

C’est un avantage certain car la calibration des imprimantes 3D pour le grand public est une tâche fastidieuse et qui peut flancher alors qu’une impression est déjà en cours.

L’autre avantage, d’après le laboratoire du MIT, est le caractère très bon marché de leur produit par rapport à ce que l’on trouve sur le marché. Sa mise au point n’a en effet coûté « que » 7000 dollars. C’est un coût 35 fois moins élevé que certains modèles commerciaux, comme le Objet500 Connex3 de Stratasys, qui a été annoncé à 250 000 dollars début 2014.

L’équipe du MIT souligne toutefois que leur approche implique une capacité de calcul informatique vraiment très importante, afin de traiter « des dizaines de gigaoctets de données visuelles à la fois« .

Quoiqu’il en soit, les universitaires ont déjà l’intention de travailler sur une nouvelle version qui serait en mesure d’intégrer des composants électroniques, ce qui n’est pas sans rappeler un autre projet du même genre. En 2013, Microsoft a en effet déposé un brevet sur une imprimante 3D capable d’assembler des composants électroniques et de programmer les micro-contrôleurs.

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